La Scuderia Ferrari est encore une fois attendue au tournant, surtout avec un nouveau Team Principal en la personne de Frédéric Vasseur. Un long chemin l'attend pour mettre en place ses méthodes mais déjà, une confiance s'installe.
Il n'y a pas tout à (re)construire chez Ferrari, la monoplace est une évolution de la voiture bien-née de 2022, mais la crise était plutôt en interne avec un manque de confiance et de communication. C'est sur cet aspect-là que Frédéric Vasseur va devoir travailler, en plus de devoir faire sa place et ses preuves à la tête de la Scuderia Ferrari, véritable institution en Italie, sinon une religion.
Vasseur applique déjà sa méthode
Un Français à la tête de la Scuderia Ferrari, ça rappelle forcément de bons souvenirs sous l'ère de Jean Todt. Certes, mais ce serait oublier à quels points ses débuts furent aussi difficiles (depuis juillet 1993) jusqu'aux premières victoires et/ou ères de domination. Le plus italien de nos compatriotes français aura réussi à embrasser la cause des Tifosi, tout le mal que l'on souhaite à Frédéric Vasseur.
Et ce dernier apparait à la fois d'un naturel décontracté, mais sait aussi à quel point le costume est lourd à porter. A son arrivée, il avait déjà évoqué qu'un diagnostic devait être fait en interne à Maranello et réévaluer les missions de chacun plutôt que faire une chasse aux sorcières. C'est ainsi qu'on a appris que Inaki Rueda en charge de la stratégie ne serait plus présent sur les Grands Prix mais resterait à l'usine de Maranello.
Après le premier Grand Prix de la saison à Bahreïn, évidemment la déception était de mise après l'abandon de Charles Leclerc, et une 4e place de Carlos Sainz qui n'a pu défendre ses chances de podium.
De retour à Maranello, Frédéric Vasseur a convoqué tous les membres de la Scuderia Ferrari sous un hangar pour y organiser un debriefing du week-end, en présence de toutes les têtes de ponte de l'écurie y compris des deux pilotes titulaires.
L'occasion de faire le point et de discuter du week-end passé, d'évoquer des défis auxquels ils seront confrontés et de parler de leur avenir. "Unis, ils sont plus forts", comme l'indique le tweet posté par la Scuderia Ferrari. Clairement, on sent déjà un changement de ton bienvenu après une saison où la communication partait à vau-l'eau.
Un membre-clé en partance de chez Ferrari
Selon plusieurs sources italiennes, l'ingénieur français David Sanchez, en charge du département aérodynamique chez Ferrari depuis 2019, serait en partance chez McLaren. Selon les bruits de couloir c'est lui-même qui aurait démissionné après être arrivé à Maranello en 2012. Auparavant, il avait officié 4 ans chez McLaren où il occupait un poste à responsabilité dans le départ aéro. Avant son arrivée à Woking, il était chez Renault de 2005 à 2007, toujours sous les mêmes affectations.
C'est à David Sanchez qui l'on doit le concept aérodynamique de la F1-75, puis de la SF-23. Défendu plutôt par Frédéric Vasseur, qui ne croit pas que ce faux-départ de la voiture italienne dépende de l'aérodynamique. Le technicien quittera son bureau de Maranello avec effet immédiat. On a vu l'aérodynamicien pendant les trois jours d'essais à Bahreïn où il eut une longue discussion avec un Charles Leclerc visiblement mécontent. David Sanchez devra maintenant respecter une période de 'Garden Leave' avant de reprendre son travail en Angleterre.