Peu à peu, les sports mécaniques abandonnent le culte de la grid girl. Si le WEC a sauté le pas en 2015, la F1 étudie cette possibilité.
"Nous essayons d'écouter tous les points de vue. Beaucoup de personnes veulent respecter la tradition des Grid Girls et certains pensent que c'est dépassé'', explique Ross Brawn à la BBC. Les grid girls pourraient disparaître à l'avenir en F1, comme en WEC. La nouvelle a déjà fait réagir. Max Verstappen, par exemple, demande à ce qu'elle reste, tout comme Nico Hülkenberg.
L'apparition des grid girls commence à la fin des années 60. Selon le site CNN, leur mission est "d'afficher les numéros sur la grille, applaudir les pilotes sur le podium, faire des apparitions dans les suites VIP et participer aux séances photo avec les fans''. En 2015, à Monaco, Michel Boeri, président de l'Automobile Club de Monaco, décide de remplacer les filles par des hommes. Sebastian Vettel s'était amusé de ce choix.
Les grid girls ancrées dans la culture
Si le WEC est parvenu à s'en séparer, d'autres sports mécaniques auront du mal à en faire autant. Lors d’un entretien entre les rédactrices de France Racing et Nina Rochette, rédactrice freelance, le sujet a été abordé. « En WEC, ils ont enlevé les grid girls. Par contre, en DTM, il y a une culture de la grid girl qui est forte. Elles sont dans des combinaisons jaune fluo pour la Deutsche Post. Il y a durant le week-end 2 ou 3 photos shoot où on peut se prendre en photo avec les grid girls. Lorsqu'on voit les tweets faits par le community manager du DTM, la façon dont sont montrées les femmes… », déclarait cette dernière.
Au-delà des femmes, un métier
France Racing a pu rencontrer une grid girl en 2016, à l'occasion des BlancPain Series. Aurélie nous a ainsi donné des détails sur son emploi. « Pour les deux jours [BlancPain GT Series 2016 au circuit Paul Ricard] j’ai été payée un peu moins de 100€ [SMIC horaire + 10% congés payés + paniers repas si besoin]. », nous expliquait-elle.
Une autre grid girl, rencontrée par El País, s’explique aussi sur cet emploi. « Ils ne me défendent pas en tant que femme, ils me retirent du travail. Toutes les filles ici sont conscientes de ce que nous faisons ici et pourquoi nous sommes ici. Nous avons signé un contrat décrivant les conditions et nous savons quel uniforme nous devons porter. Nous savons ce que nous allons faire et combien de jours nous allons travailler. Ils nous payent pour travailler. Nous ne sommes pas ici pour nous étaler, c’est ce que la proposition insinue », explique Grace Barroso, un modèle professionnel de 31 ans.