C'est certainement l'une des sanctions des plus incomprises des fans de la F1, la pénalité de temps infligé à Sebastian Vettel pendant le Grand Prix du Canada 2019.
Sebastian Vettel a commis une erreur dans le 47e tour sur les 70 que compte ce Grand Prix. Lorsqu'il négocie mal son 3e virage, Lewis Hamilton est toujours dans son sillage immédiat, on pensait que le britannique allait s'emparer de la tête de course. En fait, le pilote allemand parvint à regagner la piste sous le museau de la Mercedes, ce dont Lewis Hamilton se plaindra, la catastrophe fut évitée de peu.
Vettel n'en veut pas à Hamilton
Quelques tours plus tard, la sanction tombe et elle est plutôt incomprise pour cette manœuvre presque inévitable, Sebastian Vettel écope de 5 secondes de pénalité. S'il veut remporte la course, il doit s'échapper vis-à-vis de Lewis Hamilton mais il n'y parviendra pas et sera rétrogradé en seconde position.
Fou de rage, il tentera d'expliquer sa situation, mais le mal est fait, il perd une victoire sur une décision de la Direction de Course, un sacre qu'il avait construit depuis le début de l'épreuve. D'autres incartades de pilotes bien plus violentes n'ont pas eu pareil traitement, étrange...
S'en est suivi un protocole de célébration un peu chamboulé, le pilote allemand n'a pas ramené sa Ferrari sur le tapis d'honneur des 3 pilotes sur le podium, il a pourtant traversé le paddock, les garages Mercedes (!!!) avant d'aller intervertir les panneaux, remettant le n°1 sur son emplacement vide et le n°2 sur celui de Lewis Hamilton.
En revanche, c'est avec beaucoup de tact et de sportivité que les deux hommes ont pu échanger dans la Cool Room (la salle de repos avant le podium), Lewis Hamilton invitant même Sebastian Vettel sur la plus haute marche du podium (un air de déjà-vu...).
Lors de l'interview sur le podium, le speaker tente de faire réagir Lewis Hamilton qui se fait siffler par le public, mais Sebastian Vettel s'oppose en demandant aux spectateurs de ne pas blâmer Lewis Hamilton mais plutôt les commissaires qui ont prise cette décision.
Interviewé aux micros de Canal+, Sebastian Vettel expliquera son état d'esprit après ce Grand Prix quelque peu tronqué.
"Je ne suis pas fou, je suis simplement furieux, en colère. J'ai fais mon maximum aujourd'hui pour rester devant et garder Lewis derrière moi, nous avions un rythme moins élevé que le sien, mais au moins nous étions devant.
J'étais heureux et fier pour l'équipe d'avoir conservé cette position jusqu'à la fin. Je n'ai aucun problème avec Lewis Hamilton, on a beaucoup de respect l'un envers l'autre, j'ai entendu des fans qui ont hué Lewis et ça ne me semblait pas normal. Il a fait une très belle course, nous nous sommes battus tous les deux et je défends Lewis pour ça à 100%."