Grégory Guilvert et son coéquipier Fabien Michal sont champions de France FFSA GT pour la deuxième année consécutive ! Comme en 2018, ils sont arrivés au Paul Ricard en tête du classement mais leurs adversaires directs étaient en mesure de les coiffer au poteau.
Au final, la solidité du duo de pilotes et l’efficacité de l’équipe ont prévalu. Champagne !
Double champion FFSA GT pour Grégory Guilvert
Il n’est peut-être pas inutile de revenir sur les cinq étapes qui ont précédé le dénouement varois du championnat. A Nogaro, Greg et Fabien obtiennent une double pole et deux places de 2ème. Mais un équipage a fait mieux et il faut attendre Pau pour voir l’Audi n°42 remporter une victoire et s’installer en tête du championnat. Lédenon restera l’épreuve la plus difficile de la saison avec une 7ème et une 4ème place. Suffisant toutefois pour conserver – de justesse – le leadership.
A Spa, ni Fabien, ni Greg ne peuvent boucler le moindre tour en qualification. Mais ils se déchirent pour remonter 10ème Pro-Am en course 1 avant de gagner la course 2 avec un gain net de 38 places ! La concurrence n’est pas en reste et l’écart n’est que de deux points en quittant la Belgique. Le bilan contrasté de Magny-Cours fait état d’une 2ème place et d’un abandon précoce… Si bien que l’avance du Seine-et-Marnais Guilvert et de l’Isérois Michal s’établit à 18 points à l’aube de l’ultime rendez-vous.
« Notre pécule était plus important que les 6 points de marge dont nous disposions en 2018 » constatait Greg, « nous avions notre destin en main. Le team s’est mis en quatre pour nous préparer une voiture parfaite, mais il reste toujours une part d’incertitude dans un tel meeting. » La preuve : Fabien sort de la piste dans le dernier tour des essais libres. Il parvient à ramener la voiture au stand mais l’arrière de l’Audi est fortement endommagé et les mécanos passent une bonne partie de la soirée à la remettre en état.
Les qualifications se révèlent épiques. Un quart d’heure avant la première séance, il se met à pluvioter. Tout le monde part en pneus pluie mais par la suite, la piste s’améliore et certains passent en slicks. D’autres restent en gommes sculptées comme Fabien Michal qui s’en sort avec une 7ème place de grille pour la course 1. Puis vient le tour de Greg de s’installer dans la R8 LMS GT4 pour la deuxième séance.
"Nous avons monté des pneus slicks et changé les réglages mais du coup nous sommes partis avec un peu de retard et il m’a manqué un tour pour claquer un temps avant le retour de la pluie ! J’ai demandé les pneus pluie et j’ai amélioré. Hélas le tour suivant a été interrompu par le drapeau rouge alors que j’étais parti pour faire beaucoup mieux."
Résultat : le 16ème chrono ! Mais l’Alpine des rivaux de Greg et Fabien est encore plus loin.
La course 1 est programmée en nocturne. Fabien conserve sa 7ème place en début d’épreuve mais il est plus rapide que Fabien Barthez. Il tente un dépassement au 6ème tour qui se solde par un tête à queue. Arrive l’autre Audi d’Olivier Pernaut qui essaye d’éviter la n°42 mais le choc se produit au niveau de la roue arrière des deux voitures qui abandonnent de concert.
Pendant de temps l’Alpine candidate au titre progresse au classement et finit pas atteindre le 2ème rang, synonyme d’une dotation de 18 points… une égalité se profile entre les deux protagonistes à la veille du dernier affrontement. Coup de théâtre, un de plus dans un championnat qui n’en fut pas avare : un problème mécanique dans le dernier tour rejette l’Alpine à la 9ème place !
Dimanche, Greg passe de P16 à P9. « Au moment du changement de pilote, on a assuré le coup, pour éviter à tout prix de prendre une pénalité, on a fait du zèle et reperdu un peu de terrain. Fabien s’est fait percuter par une BMW venue de nulle part, qui a heurté la coque de la voiture entre les roues avant et arrière, donc sans endommager les trains roulants. Fabien a réussi à revenir 8ème sous le drapeau. Nos adversaires n’ayant pu faire mieux qu’une 6ème place, nous avons décroché un nouveau titre. J’aurais préféré y ajouter le panache d’une victoire mais c’est un magnifique accomplissement, un beau championnat remporté avec une grande équipe qui a fait un travail de fou dans une ambiance fantastique. »
Pour éviter toute contestation, les commissaires techniques ont travaillé tout l’après-midi pour mettre la voiture à nu et ce n’est que vers 20 heures que Fred Thalamy, directeur sportif de Saintéloc a confirmé à ses troupes la validation définitive de la couronne.
Un tel titre ne se décroche pas en claquant des doigts ! Et bien peu nombreux sont les équipages qui l’ont remporté deux années de suite. Le fait d’avoir privilégié certaines valeurs comme la fidélité et la sportivité donne encore plus de relief à ce sublime succès.
Pour cet hiver et pour 2020, de belles choses se mettent en place. Mais d’ici là, Greg Guilvert va s’offrir une pige en Ligier JS Cup à Nogaro et il a aussi monté un équipage en Fun Cup pour le même meeting. Il va donc faire l’impasse sur la remise des prix des championnats SRO, organisée cette année à Las Vegas.
On ne peut pas être partout… Et puis il y a ce vieux défi, qui reste d’actualité, celui qui consiste à remporter la même année un championnat de France officiel en auto et en kart. La première partie du job a été réalisée au Paul Ricard, pour la seconde, il faudra tout donner à Lédenon les 2 et 3 novembre, lors de la dernière manche du championnat de France KZ2 Master Long Circuit !
Communiqué de presse