Grégory Guilvert, son équipier Fabien Michal et le team SAINTéLOC Racing sont devenus champions de France FFSA GT ce week-end sur le circuit Paul Ricard au terme d’une dernière course à suspense.
Eliminés lors de la course 1 samedi, distancés en début de course 2, Grégory et Fabien n’ont rien lâché pour s’offrir un premier titre dans la discipline avec panache : ils détiennent le record du plus grand nombre de victoires cette saison avec trois séjours sur la plus haute marche.
Et finalement, le titre pour Grégory Guilvert / Fabien Michal
La situation était favorable aux pilotes de l’Audi R8 LMS GT4 avant ce dernier meeting de la saison nationale. Ils possédaient 6 points d’avance sur la meilleure Ginetta de Benjamin Lariche et Robert Consani et 26 de marge sur Jim Pla, Jean-Luc Beaubelique et leur Mercedes AMG. Mais naturellement la fée des sports mécaniques a donné quelques coups de baguette magique pour pimenter le spectacle !
« Aux essais libres j’ai fait le 5ème temps donc nous étions compétitifs. On a confirmé en qualifications avec le 8ème temps pour Fabien et le 6ème pour moi. » Le duo aurait pu être titré dès l’arrivée de la course 1 mais les choses ont pris une toute autre tournure.
Au départ, Fabien est gêné par la Maserati juste devant lui, une voiture plus haute et massive que la moyenne des GT4. Il ne voit pas les feux et perd quelques places dès les premiers hectomètres.
« Pourtant, c’est dans ce genre de moment de stress que Fabien est le plus fort, c’est un sportif accompli et il a un mental d’acier. Il a été précautionneux pour ne pas couper la piste dans le premier S et ne pas risquer une pénalité. Et dans la chicane suivante, une Alpine l’a tapé à l’arrière droit, l’envoyant hors piste. Un pneu arrière a déjanté, et une nouvelle fois, en bon élève, il n’a pas voulu trop couper la piste. Il est parti en tête à queue et s’est fait percuter par la McLaren. »
Rendez-vous dimanche pour le titre
Deux tours plus tard c’est la Ginetta elle aussi candidate au titre qui renonce sur accrochage. En revanche la Mercedes marque les 8 points de la 6ème place et se rapproche à 18 unités… Fabien et Grégory restent donc leaders mais un gros boulot attend l’équipe Saintéloc car l’Audi est très abimée.
« Il y avait beaucoup de dégâts à l’arrière dont les supports moteurs endommagés et Audi n’avait pas ces pièces-là sur place. Ils nous ont proposé de les faire venir d’Allemagne par la route, avec une livraison prévue à 4 heures du matin. Mais elles ne sont arrivées qu’à 8 heures et les mécanos ont fini de remonter l’auto à midi parce qu’il fallait bien sûr tomber le moteur. »
Un peu à l’image de Fabien la veille, Grégory connaît un moment difficile au départ de la course 2. « Je me suis fait enfermer par des voitures plus puissantes, et à la deuxième chicane, j’ai préféré couper la piste que risquer l’accrochage, ce qui a eu un effet désastreux pour les pneus qui ont ramassé de la gomme et de la poussière.
Le temps de les nettoyer, je me suis retrouvé loin au classement. Difficile de se mêler à la bagarre dans ces conditions et bien sûr personne ne me facilitait la tâche. Ce fut un relais très frustrant.
Faute de pouvoir remonter plus haut que 13ème dans notre catégorie Pro-Am, j’ai décidé de préserver la voiture pour Fabien. En Pro, il y a peu d’écart entre les pilotes, mais c’est le contraire quand les amateurs prennent le relais et je savais que Fabien pouvait faire la différence. Mais honnêtement, en descendant de la voiture, je pensais que Jim Pla et Jean-Luc Beaubelique allaient être champions. »
Une course au titre, jusqu'au dernier tour...
En effet, à la mi-course les pilotes de la Mercedes sont en tête et ceux de l’Audi ne sont pas « dans les points ». Mais dans le dernier quart de cette folle course d’une heure, tout est remis en question.
« J’ai compris que le titre pouvait finalement nous revenir car une Alpine a pris la tête et simultanément Fabien gagnait des places jusqu’à rejoindre l’arrivée 5ème de la classe Pro-Am ! En fait nous aurions décroché la couronne même si la Mercedes avait gagné. Je remercie Saintéloc, mon team de cœur. J’ai commencé à courir au sein de l’écurie en 2007 en Clio Cup !
C’est une belle histoire que nous avons écrite ensemble. Après les formules de promotion et monotype (Peugeot 206 CC, RC Cup, THP Spider, Clio Cup, Mégane Trophy…), mon but était vraiment d’accéder au GT.
Parallèlement le team est monté en puissance et aujourd’hui c’est l’aboutissement, Saintéloc Racing fait assurément partie des deux grandes équipes qui se démarquent en Championnat de France FFSA GT.
Je suis content de faire partie de cette belle histoire depuis le départ, Sébastien Chétail est un grand compétiteur et je tiens à le remercier pour toutes ces années. » Pour Grégory, il reste un autre titre à aller chercher… et s’il devenait champion de France en auto et en karting la même année ?
Communiqué de presse Future Racing commm