A quelques de jours de la reprise du FFSA GT à Nogaro, Laurent Gaudin, manager général du Championnat de France FFSA des Circuits, nous a accordé un entretien. Nous avons parlé avec lui de la reprise de notre championnat national et des Total 24 Heures de Spa.
Quelles mesures seront prises pour le meeting de Nogaro ?
Nous allons appliquer 2 niveaux de mesures. Premièrement nous allons bien entendu répondre aux exigences sanitaires nationales. Le port du masque sera imposé, la distanciation sociale sera de mise et le gel hydroalcoolique sera à disposition. La température sera contrôlée à l'entrée et Giancarlo Raffermi (médecin du GT World Challenge Europe Powered by AWS) sera présent.
Enfin, il n'y aura pas de briefing pilote mais seulement un briefing Team Manager, ils devront faire passer les informations à leurs pilotes. Les équipes SRO seront en effectif réduit et nous communiquerons entre nous par le biais d'une messagerie. Nous avons imposé aussi à Pirelli de ne pas entrer dans les stands des équipes, le manufacturier pourra tout de même aller en pit-lane.
Ces mesures doivent représenter un certain coût et entraîner une préparation différente du meeting ?
En effet, l'application du protocole et sa mise en place prend du temps, nous avons également du acheter du matériel. Afin de séparer au mieux les personnes de SRO présentes, nous avons loué plus de chambres d'hôtels et également loué plus de voitures.
On sait dorénavant qu'à partir du 15 Août, les préfectures peuvent autoriser des rassemblements de plus de 5 000 personnes, allez-vous essayer d'avoir plus de 5 000 personnes à Nogaro ?
J'accueille cette information avec réserve, tout reste dans la main des Préfets. Nous travaillons bien entendu avec les préfectures et ils sont conscients des précautions à prendre et également des risques. Je reste attentif, déjà les 5 000 personnes sont remises en cause...
Si une seconde vague arrivait, des nouvelles modifications de calendriers sont envisageables ?
Pas impossible mais compliqué... Le problème c'est que toutes les dates sont prises par les championnats professionnels ou amateurs, c'est normal, tout le monde a été contraint de concentrer sa saison sur à peine 4 mois. Il ne faut pas oublier que cela jouerait également sur la motivation des équipes, pilotes et partenaires.
Il faut savoir que ces derniers mois nous avons reçu des critiques acerbes (voire franchement violentes) de certains "fans" voire même de pilotes extérieurs au championnat sur notre volonté de reprendre la saison. Mais où sont-ils aujourd'hui ceux qui nous disaient de ne pas reprendre la saison ?
Nous appliquons les normes présentes dans chaque pays et nous organisons nos meetings dans une totale légalité ! Si la saison est blanche, que restera-t-il en 2021 ? On ne peut pas faire une croix sur 2020 !
Lors des 24 Heures de Spa 2019, nous avons eu la surprise de Juliet. Pour cette 20e édition réservée aux GT et la 10e des GT3, des surprises sont-elles prévues ?
Cette année ne se prête guère aux surprises, la saison est difficile. Il y a bien entendu des choses en préparation mais pas d'exceptions comme Juliet. Cette année sera centrée sur le sportif. D'ailleurs nous ne sommes pas encore sûrs de pouvoir accueillir du public, nous travaillons de toute manière à un scénario normal avec du public et à un éventuel huis-clos.
On imagine que ce serait un crève-cœur pour vous l'annonce d'un huis-clos ?
Ce serait humainement difficile, le sport auto est un sport de contacts humains. Difficile pour l'ensemble des acteurs et participants. Si tel est le cas, nous adapterons notre communication en conséquence.
Normalement, les calendriers de la saison suivante sont annoncés fin juillet lors des Total 24 Heures de Spa. Quid de l'annonce des calendriers 2021 ?
Le calendrier est toujours en cours de définition. Normalement, pour le calendrier international il sera révélé lors de la manche GT World Challenge Europe Powered by AWS au Nürburgring (5-6 Septembre). Pour le Championnat de France, une annonce devrait être faite à Nogaro avec des nouveautés, on devrait avoir en 2021 un nouveau plateau et le retour d'un ancien plateau, une réorganisation pour palier au départ de Peugeot.
On connaît votre rôle et votre travail chez SRO, mais on en sait peu sur vous et votre passion du sport auto. Vous pourriez nous en dire plus ?
Vous savez, j'ai une vision particulière du sport auto. Comme pour les services secrets, je me dis que si l'on entend parler de moi c'est qu'une erreur a été commise. Je travaille avec Stéphane Ratel et ce qui m'importe c'est la bonne organisation en équipe, la satisfaction des concurrents et du public. Je ne recherche pas la lumière.