Pierre-Alexandre Jean a réalisé une première année en championnat de France FFSA GT réussie. Avec deux victoires décrochées et une troisième finale au classement pilote, c'est la surprise de ce championnat FFSA GT4.
Pierre-Alexandre, encore des podiums dont une victoire, félicitations, ça devient une habitude.
C’est toujours agréable de finir sur un podium bien que samedi j’étais un peu déçu d’avoir perdu mes chances de finir champion. Au final notre victoire de la dernière course, m’a permis de grimper sur le podium au classement général.
Qu’est-ce qu’il t’aura manqué pour faire le doublé ce week-end ?
Le samedi c’était une course compliquée. On a vu que la BMW avait un gros moteur en ligne droite. Le plus dur pour moi était de le contenir derrière, ce que je n’ai pas réussi à faire. Bien que la fin de la course a été intense puisqu’on était côte-à-côte au dernier virage. Je pense qu’il a manqué quelques tours encore. La voiture de sécurité a permis aux grosses voitures de préserver les pneus. Ce qui ne m’a pas permis d’exploiter notre avantage.
Dimanche pour la course, mes temps au tour étaient très bons et réguliers ce qui m’a permis de faire un bon relais, j’ai essayé de préserver les pneus tout en restant au contact de la tête de course. Après le dépassement sur l’Aston Martin avant qu’il ne me repasse devant, je rends la voiture à Pierre (Sencinéna) en 3e position. Ensuite, Pierre remonte sur l’Aston Martin le double (non sans un léger contact…) puis il fond sur la Mercedes qu’il réussit à doubler à quelques minutes du temps imparti. Il a fait un super boulot dans son relais, on franchit la ligne en vainqueurs de cette dernière course du championnat FFSA GT.
"On a fait un bon travail sur l'Alpine"
Ces longues lignes droites sont pas favorables à l'Alpine face aux BMW, mais la partie sinueuse équilibre les choses, qu'est-ce qui a fait la différence pour être quand même sur les podiums ?
Les BMW étaient super rapides en ligne droite. Globalement, sur un tour chrono, on est au même niveau mais elles ont un léger avantage en course. Quand on est rapide, vaut mieux l’être en ligne droite pour gagner le duel. On a fait un bon travail sur l’Alpine, avec une bonne mise au point en essais libres. L’Alpine se situe entre la Ginetta et les grosses voitures. C’est ce qui fait qu’on est régulièrement sur le podium.
Que retiens-tu de cette première année en GT4 ?
C’était une super saison pour moi, j’ai réalisé un très gros travail avec mon coach mental (Jérôme Patouillard ?). J’ai fais le double championnat France et Europe. J’ai fait 9 podiums dont 3 victoires, plusieurs meilleurs tours en course, une pole position, toujours dans le top 5 dans le groupe des pros. Il a manqué quelques points pour réussir à gagner le championnat de France ou le championnat d’Europe. Quelques aléas que je n’ai pas pu maîtriser. Mais je retiens que du positif de cette saison.
Comment expliques-tu que les jeunes pilotes comme toi réussissent à s'acclimater rapidement ? Les filières comme la FFSA Academy sont de véritables centres d'excellence ?
La monoplace, ça forme les pilotes. Tout le monde a la même voiture, tout le monde est obligé de se bagarrer avec ses propres armes. J’ai fait un gros travail cet hiver pour arriver à me concentrer sur moi-même et à progresser, à me remettre en cause et je pense que c’est ce qui a fait que j’ai bien apprivoisé le monde du GT.
"La monoplace, ça forme les pilotes..."
Après la F4, le GT4, quels opportunités disposes-tu pour 2019 ?
J’ai plusieurs plans sui se présentent à moi. Je suis inscrit au volant Porsche le 21 octobre au Castellet. Il faut que je fasse mes preuves pour montrer ce que je vaux vraiment. Je pense que la Porsche Cup est la bonne solution pour moi afin d’attendre mon but, être un pilote professionnel.
Si tu ne réussis pas le challenge Porsche, as-tu un plan B ?
La discussion est entre GT4 et Porsche Cup. Cela va se décider en fonction de la Scolarship. On sait qu’en terme de budget, c’est plus conséquent pour rouler en Porsche Cup. En remportant le challenge Porsche, on a une bourse qui sera un facteur important pour participer au championnat de France.
Si tu continues en GT4, tu vas privilégier le team CMR ?
Oui, bien sûr. Je ne peux rien leur reprocher. On a manqué de réussite pour arriver à être champion mais ce sont des aléas que ni moi, ni l’équipe ne maîtrisaient. Clairement, le team a fait un super travail. Le team manager Charles-Antoine Bourachot m’a beaucoup aidé et beaucoup appris. Si j’ai aussi bien réussi à appréhender le GT, c’est grâce à lui. Il m’a donné tous les tuyaux et tout ce que je devais faire. C’est le meilleur team du GT4 sur de nombreux aspects.