Dans le cadre du Grand Prix de Belgique, France Racing a rencontré le grand patron de la Formule 2 et Formule 3, Bruno Michel. Lequel se montre extrêmement satisfait de la tournure des événements dans ses deux catégories.

Le duel entre Felipe Drugovitch et Théo Pourchaire en Formule 2 a tourné à l'avantage du pilote brésilien, alors que Isack Hadjar fut longtemps proche du sacre, mais finalement l'autre Français, Victor Martins sortira vainqueur de cette saison 2022 en FIA Formule 3, le suspens fut intense dans les deux catégories, et Bruno Michel ne peut que s'en féliciter.

"On est en train de connaître deux belles saisons en F2 comme en F3. On a un championnat incroyablement disputé en F3 qui nous promet une fin de saison particulièrement intéressante. Les pilotes se tiennent dans un mouchoir de poche et c'est très agréable".

"Le niveau général est bon, je pense qu'il y a un certain nombre de pilotes qui passeront en F2 l'année prochaine, ce qui est toujours l'objectif de la discipline. Les courses ont été belles, ça fait partie de l'ADN de nos catégories".

Depart de la course sprint FIA F2 Budapest 2022

Depart de la course sprint FIA F2 Budapest 2022 © Prema Communiqué de Presse

Un enthousiasme partagé pour la Formule 2, avec une diversité parmi les pilotes qui ajoute à l'intérêt du championnat selon le grand patron.

"Pour la Formule 2, on a eu des weekends et il s'est passé beaucoup de choses. Il y a un mélange intéressant entre des pilotes avec deux ou trois saisons et les rookies qui viennent les titiller. Là aussi on a eu des courses absolument splendides et je souhaite que ça continue comme ça à l'avenir. Globalement, nous avons une très bonne impression de ce qui est fait jusqu'à présent".

"Les pilotes n'ont pas vocation à rester ici cinq à dix ans"

Si Bruno Michel loue la qualité du plateau, ils sont hélas un nombre fort réduit à accéder à la Formule 1. Certains ont même fini par abandonner ce rêve comme Christian Lundgaard ou Callum Ilott qui prennent du plaisir en IndyCar.

Pourtant, Bruno Michel continue de penser que les jeunes pousses de ses catégories voient la Formule 1 comme l'objectif absolu. Non sans considérer la présence de ces alternatives bénéfiques pour la Formule 2 et pour cause : elle n'a pas le même objectif que ces disciplines.

Christian Lundgaard sur les essais libres à Nashville

© Penske Corporation - Travis Hinkle

"D'un côté, la F1 est la priorité absolue pour les jeunes pilotes. Ceux de la F3 sont là pour aller en F2 et ceux de la F2 sont là pour aller en F1, c'est tout ce qu'ils ont en tête. Maintenant, la réalité, c'est qu'il y a beaucoup d'appelés pour peu d'élus [...]. Et nous sommes bien évidemment ravis qu'ils aillent ailleurs et qu'ils trouvent un baquet aux Etats-Unis, en Endurance ou en Formule E. Pour nous c'est formidable car sinon ça serait une impasse"

"Avec deux ou trois pilotes au maximum en F1 dans une saison, que se passe t-il pour les dix-neuf autres ? Ils peuvent recommencer mais pas indéfiniment. La F2 n'est pas un championnat professionnel où les pilotes ont vocation à rester cinq ou dix ans comme l'IndyCar ou la Formule E. La F2 est un championnat qui mène à la F1. Oui, ils rêvent tous de la F1 mais non ils n'iront pas tous en F1. C'est donc important qu'ils aient des programmes parallèles"