Les nouveautés concernant les deux séries antichambre de la F1 semblent porter leurs fruits. Un format inédit et une scission entre les deux séries apportent un regain d'intérêt.
Ces deux séries subissent de grosses transformations depuis quelques années. Fini le GP2 et le GP3, place à la FIA F2 et la FIA F3. En effet, en 2018, c’est le clap de fin pour le GP3 qui devient la nouvelle FIA F3, Anthoine Hubert aura été le dernier champion de la série. Et dernièrement, l’ouverture de la grille à une 11e équipe a bouleversé l’équilibre du championnat FIA F2.
À l’entame de cette saison, une révolution s’est dessinée. Les deux championnats sœurs se séparent. Les meetings FIA F2 et FIA F3, si ils continuent de se dérouler en marge du Grand Prix de F1, ne seront plus effectués sur les mêmes circuits. Et comme un changement ne se fait jamais seul, le déroulé des meetings est également modifié.
Trois courses pour plus de spectacle
Jamais deux sans trois dit le dicton. Les deux séries ont suivi en ajoutant une course à chaque meeting. Mais il ne suffit pas d’ajouter, il faut organiser. Auparavant, le week-end se déroulait assez simplement. Les qualifications donnaient la grille de départ de la course longue. L’arrivée de celle-ci donnait celle de la course 2, en prenant les dix premiers inversés.
Désormais, le week-end est un peu plus complexe, mais pas compliqué. La séance qualificative du vendredi donne l’ordre de départ de la Course 3, la course longue du dimanche matin. La grille de départ de la course 1 sera l’ordre inversé des 12 premiers (pour la FIA F3, les 10 pour la FIA F2) de la séance qualificative. La grille de la Course 2 sera le top 10 (FI2) ou 12 (FIA F3) inversé de l’arrivée de la Course 1.
Un format qui a pu en effrayer plus d’un. Mais Bruno Michel le résume bien, ce fut une réussite.
"Il est sûr de dire que ce fut un succès: nous avons assisté à deux courses incroyables, la Sprint Race 2 et la Feature Race."
"Les gens craignaient que le système de grille soit trop compliqué, mais maintenant que nous avons traversé un week-end de course, ils peuvent voir que c'est assez simple et apporte beaucoup de plaisir sur la piste" explique le français, patron des deux séries, après le meeting de Bahrein.
Une réussite qui s’explique par l’absence de la consœur lors du même meeting, laissant ainsi de la place pour ce nouveau format. De la place mais aussi de l’espace pour se montrer au public et aux équipes de F1.
Plus de visibilité pour les deux championnats
La séparation des deux séries a de réels intérêt. D’abord, la discordance du calendrier pourrait permettre aux pilotes de, pourquoi pas, participer aux deux championnats. Une expérience qu’a tenté Matteo Nannini, tentative avortée pour des raisons financières. Enfin et surtout, en dissociant les deux championnats, cela offre plus de visibilité aux pilotes et équipes de chacune des séries.
Et principalement à la FIA F3, qui vivait dans l’ombre de sa grande sœur. En devenant la principale course de support de la F1 le temps d’un week-end, la FIA F3 prend des allures de grande. Une idée défendue par Bruno Michel auprès d’Autosport.com .
Le français explique clairement que, même si ce n’était pas le but premier de cette séparation, la visibilité supplémentaire dont bénéficie la FIA F3 désormais est une bonne chose pour tout le monde.
"Il y a eu plus d’attention, bien sûr. Le fait est que la FIA F3 soit devenue au cours d'un week-end de course la principale course de support pour la F1. Bien sûr, cela donne beaucoup plus de visibilité à la FIA F3 et beaucoup plus de notoriété."
"Ce n'était pas à l'origine ce que nous avions prévu de faire lorsque nous avons décidé de scinder les deux catégories, mais nous savions que cela aurait un impact, définitivement, sur la visibilité de la FIA F3."
"Et bien sûr, et je pense que si vous prenez l'argument des médias sociaux, oui, la FIA F3 a été beaucoup plus mise en valeur que si c'était en parallèle de la FIA F2 et la F1 le même week-end" explique Bruno Michel à Autosport.