S’il vient à peine d’achever sa campagne en Championnat d’Europe FIA F3, Sacha Fenestraz connaît une actualité chargée. Alors qu’il s’apprête à disputer le Grand Prix de Macao (15-18 novembre), le pilote de la Renault Sport Academy est l’un des héros du nouvel album de Michel Vaillant, disponible depuis ce matin en librairie !
Héros du dernier album de Michel Vaillant
Évoquons d’abord l’actualité récente puisque tu occupes une place importante dans le 77e opus de Michel Vaillant…
C’est une immense fierté d’intégrer l’univers Michel Vaillant. Il s’agit de ma première apparition dans une bande dessinée, et ce n’est pas n'importe laquelle… Michel Vaillant est un nom mythique qui parle à tous ceux qui s’intéressent au sport automobile ! C’était une superbe expérience de pouvoir côtoyer et accompagner leur équipe. J’ai pris beaucoup de plaisir et c’est un véritable honneur de pouvoir revêtir ces couleurs légendaires cette année encore.
As-tu eu l’occasion de le lire ?
J’ai déjà reçu mon exemplaire et je n’ai pas pu m’empêcher de le dévorer ! L’univers du sport automobile est extrêmement bien représenté et c’est vraiment particulier de se découvrir croqué au fil des pages. L’histoire est très intéressante, je ne m’attendais pas à un tel scénario… Mais je ne vais pas en dire plus, je laisse soin aux lecteurs de le découvrir pour voir si la réalité rejoindra la fiction dans deux semaines !
Retour sur la saison 2018
Avec un peu de recul, comment juges-tu ta saison 2018 ?
Dès le début, je m’attendais à vivre l’année la plus difficile de ma carrière en raison du niveau de compétitivité du Championnat d’Europe FIA de Formule 3. Elle s’est malheureusement révélée plus compliquée que prévu. Je crois toutefois que c’est dans ces moments durs que l’on en apprend le plus, bien plus que l’an passé quand j’avais remporté la Formule Renault Eurocup. Malgré les difficultés, je pense être devenu un pilote plus complet. Nous n’avons jamais baissé les bras avec mes équipiers et toute l’équipe Carlin. Nous avons su nous relever et progresser pour nous rapprocher des avant-postes. Des petites erreurs et des accrochages nous ont empêchés de convertir ces efforts en résultats, mais nous sommes sur la bonne voie et nous avons tous envie de concrétiser tout cela à Macao. »
Tu as toutefois connu des moments forts cette année…
J’en retire aussi du positif, bien sûr ! Le week-end de Pau s’était vraiment bien passé avec une victoire en début d’année. Il y a également eu les deux podiums de Silverstone qui nous ont fait beaucoup de bien pour la confiance. Enfin, je n’oublie pas mes premiers tours de roue en Formule 1. C’était une expérience incroyable. J’en rêvais depuis toujours et je n’oublierai jamais toutes les sensations qui ont rythmé cette journée.
En route pour Macao !
Dans dix jours, tu seras de retour à Macao. Qu’attends-tu de ce week-end unique ?
Le Grand Prix de Macao est vraiment à part. Cette finale ne vole pas son statut de Coupe du Monde puisqu’il s’agit de la course la plus importante de l’année. Le format y contribue également avec deux séances de qualifications, puis une course de qualification dont le classement définit la grille du départ du Grand Prix. Cela ne laisse aucune place à l’erreur !
As-tu un objectif précis cette année ?
Comme je l’avais dit l’an dernier : une année pour apprendre, une année pour gagner. C’est peut-être une question de confiance, mais j’arrive toujours à faire la différence sur les circuits en ville. Avec l’historique de Carlin à Macao et mon expérience, nous avons de bonnes chances de jouer la victoire. Je pourrai également compter sur Callum Ilott dans l’équipe. Il s’est déjà montré performant à Macao et il possède un peu plus d’expérience que moi. Le but sera donc d’apprendre à ses côtés, mais surtout de le devancer dès les essais !
Cette année, les Hankook ont semblé poser problème à de nombreux concurrents. La donne sera-t-elle différente à Macao avec les Yokohama ?
En 2017, les Yokohama offraient généralement plus d’adhérence avec un pic très important, un peu comme les Michelin que j’avais connu en Formule Renault. La dégradation était assez prononcée en course. Nous verrons sur place si cette caractéristique est toujours présente, mais j’avais eu un bon feeling il y a un an.
Quels sont les principaux défis du circuit de Guia ?
C’est avant tout un circuit long de six kilomètres où il faut être courageux, mais j’adore l’adrénaline qu’il procure. Parmi les pièges, il y a la section de la montagne, extrêmement technique avec une chicane négociée à plein régime sur un tour de qualifications. Si l’on tourne un peu trop tard, la sanction est immédiate avec le mur en face. En course, le premier freinage est souvent chaotique. On passe d’une autoroute où l’on atteint avec l’aspiration la plus grande vitesse de pointe de la saison — 270 km/h — à un véritable entonnoir.
Où en es-tu dans ta préparation pour ce rendez-vous mythique ?
Pour l’instant, je me suis concentré sur le physique. J’ai travaillé sans relâche pour être fin prêt à défier cette piste rythmée, physique et bosselée. La semaine prochaine, je vais aborder une nouvelle phase au simulateur avant de peaufiner les derniers détails avec Carlin. Il sera ensuite temps de s’envoler vers l’Asie.
D'après le communiqué