Théo Pourchaire est revenu pour France Racing sur sa saison 2020. Vice-champion de la FIA F3, il a fait ses débuts en FIA F2 à la fin de l'année.
Si tu devais résumer ta saison en un mot ?
Révélation. La passerelle vers le plus haut niveau même si j'y suis encore loin. La FIA F3 est une des catégories les plus importantes en monoplace. C'était la saison importante à réussir. Je l'ai réussite. Ça me permet de passer à une nouvelle étape.
Tu as réussi ta saison en FIA F3, où tu as fini vice-champion. Qu'est-ce qui a manqué pour que tu sois champion ?
Je pense qu'il m'a manqué de l'expérience. J'étais un des plus jeunes, c'est donc normal de ne pas avoir autant d'expériences qu'Oscar Piastri, Logan Sargeant ou d'autres pilotes qui ont fini dans le top 5 du championnat. J'ai réussi à tout aligner en fin de saison, avec cinq podiums en six courses, dont quatre d'affilés. L'expérience est venue au fur et à mesure du temps, j'avais déjà la pointe de vitesse. J'ai eu également de la chance, même si j'aurais pu en avoir plus. Si je devais refaire quelques courses, je changerais certaines choses.
Comme quoi
La première qualification de l'année, où je perds bêtement cinq dixièmes dans les deux derniers virages du Red Bull Ring, sachant que j'étais mieux que mon coéquipier, que j'étais capable de faire mieux. J'ai fini 20e en qualifications et je n'ai pas inscrit de points sur mon premier week-end et Oscar Piastri en a marqué 30. Ce sont des choses comme ça que je souhaiterais changer. Mais je me dis aussi que si je n'avais pas fait ces bêtises, je n'aurais jamais été vice-champion de FIA F3.
Des débuts en FIA F2
Tu as fait de la FIA F2 avec HWA Racelab, où tu as couru quatre courses. Comment tu t'es acclimaté avec l'équipe et la voiture ?
Mon adaptation avec la voiture a été rapide. C'était une nouvelle équipe pour moi, plus difficile de travailler avec eux parce que je les découvrais. Je leur remercie de m'avoir offert cette opportunité. Ce n'était pas la meilleure équipe, on le savait, mais on a essayé de tout donner, de faire de notre mieux. Je découvrais la catégorie. Tout ce que je devais apprendre, je l'ai appris.
Comment s'est passé le contact avec HWA ?
HWA cherchait un remplaçant à Giuliano Alesi. Jake Hughes a couru un meeting avec eux. Ils ont cherché un autre pilote pour les deux derniers meetings. Plusieurs pilotes de FIA F3 voulaient faire les deux dernières courses FIA F2. Avec l'aide de Sauber et de ma famille, que je remercie, on a pu les faire, après que l'équipe nous ait contactés.
Si on te parle de 2021, que réponds-tu ?
Une nouvelle année dans le sport automobile, plus proche de mon objectif. Je vais rouler en FIA F2. Je suis toujours membre de la Sauber Academy aussi.
Ce sera une année intéressante et importante pour moi. Elle est décisive pour ma carrière. Si je réussis la saison 2021, ce sera un très bon futur. L'objectif reste de rejoindre la F1 au plus vite.
La pression est-elle importante pour toi ?
La pression, il y en a tout le temps. Ce n'est pas toujours simple de la gérer. Je sais très bien que je serai le plus jeune pilote de la grille FIA F2 en 2021 et que je n'ai pas grand chose à prouver par rapport à d'autres pilotes qui ont plusieurs années d'expériences. Si je fais un bon résultat, ce sera exceptionnel, mais si je fais un résultat moyen, ce ne sera pas une catastrophe. Je n'ai pas ce stress là. Je suis concentré sur les performances que je peux faire course après course.
Si tu devais retenir un événement marquant de la saison 2020, ce serait lequel ?
J'en ai deux. Le septième titre de Lewis Hamilton, qui est exceptionnel. Tout le monde dit qu'il a la meilleure voiture, mais il est de loin le meilleur pilote. On a vu George Russell pouvait faire de bonnes performances dans la Mercedes mais Lewis Hamilton, ce qu'il a accompli, c'est exceptionnel.
Je pense aussi à l'accident de Romain Grosjean qui a été très choquant. Ce sont des images qui ont marqué tout le monde. Quand on a vu l'accident à la télévision, on s'est dit que c'était fini, qu'il y avait encore un drame. Et finalement, il a réussi à s'en sortir avec presque rien, par rapport à l'ampleur de l'accident. C'est beau !