Ce weekend aura lieu le ePrix de Berlin, septième manche du championnat de Formule E. Plus exactement, la septième et huitième manche du championnat. En effet, le rendez-vous berlinois est le premier double-meeting de la saison.
Le désistement de la Belgique.
Bien qu'une seule course n'était prévue lors de la création du calendrier de cette saison, l'annulation du très attendu ePrix de Bruxelles a poussé les organisateurs de la Formule E a transformer la manche allemande en double épreuve. Bruxelles, qui devait à l'origine accueillir la discipline électrique le 1er juillet, a dû mettre fin aux pourparlers suite à des problèmes d'infrastructures.
En effet, le 1er juillet étant un weekend de départs en vacances, la fermeture nécessaire du tunnel Léopold II posait de gros problèmes techniques à la ville. Si la Formule E a pu remplacer l'épreuve par une seconde course dans la ville de Berlin, les discussion avec Bruxelles ont cependant toujours lieu concernant une arrivée au calendrier 2017-2018.
Une (fascinante) seconde moitié du championnat.
En arrivant à Berlin ce weekend, les pilotes entameront la seconde moitié de la saison 2016-2017 du championnat. Une mi-saison qui pourrait bien défiler à toute allure, étant donné que les six dernières courses auront désormais toujours lieu par deux. En effet, Berlin ouvre le bal des double-meetings ce weekend, et sera suivi des deux courses de New York et des deux manches de clôture à Montréal.
Plus remarquable encore, les six courses à venir ne seront séparées que par un peu plus d'un mois, la prochaine manche du championnat ayant lieu le 10 juin, et la dernière le 30 juillet. A contrario, la première moitié de la saison se sera étalée sur pas moins... de 7 mois !
Qu'attendre de Berlin ?
La Formule E reviendra à l'aéroport de Tempelhof après avoir exceptionnellement posé ses valises sur l'avenue Karl Marx en 2016. Le tracé reprend la forme globale de celui utilisé lors de la saison 2014-2015, même si de nombreux virages ont été retravaillés.
C'est le cas des virages 1, 3 et 4, qui prenaient jusque là la forme de trois épingles couvrant quasiment 180° chacune, ou encore du virage 9, qui était quant à lui bien plus proche des virages 8 et 10 au point de ne former qu'une très longue courbe à droite. Enfin, la version 2014-2015 du tracé proposait six virages à angles droits sous la forme de trois -très larges- chicanes, qui laissent désormais place à une ligne droite d'arrivée plus longue.
Di Grassi et Buemi -encore- favoris ?
Avec tous ces changements, nul doute que ce sont deux courses palpitantes qui attendent les pilotes à Berlin. Sébastien Buemi (Renault eDams), vainqueur à Paris pour la cinquième fois de la saison, pourrait profiter d'un excellent weekend pour creuser l'écart avec Lucas Di Grassi (Abt Schaeffler). Le brésilien doit quant à lui se remettre d'une contre-performance plutôt douloureuse.
En effet, la manche parisienne n'aura pas souri à Di Grassi. Qualifié en 14ème position, il fallait un miracle pour que le pilote Abt Schaeffler puisse reprendre des points à Buemi. Le miracle n'a pas eu lieu, et après une course fastidieuse dont on retiendra surtout deux accrochages avec l'Andretti de Da Costa, un drive-through pour être ressorti des stands avant le temps minimal imposé et un abandon sur sortie de piste, Di Grassi n'a pu qu'observer de loin la cérémonie du podium.
Une carte à jouer pour les autres.
Derrière ces deux monstres de la discipline, plusieurs pilotes peuvent prétendre au podium à la régulière. C'est le cas de Nick Heidfeld (Mahindra), le régional de l'étape, qui a su renverser la tendance d'une saison un peu terne en montant sur le podium à Monaco et à Paris. Ces bons résultats, combinés à son podium à Hong Kong en début de saison et aux bonnes performances de son coéquipier Félix Rosenqvist, prouvent que la Mahindra est à nouveau très performante.
Jérôme D'Ambrosio (Dragon Racing), vainqueur de l'épreuve lors de la saison 1 suite à la disqualification de Di Grassi, aura du mal à renouveler l'exploit. Classé 16ème et premier pilote Dragon Racing au classement des pilotes avec 10 points, il est peu probable que le belge puisse jouer les trouble-fêtes cette année, à moins de réussir l'exploit en qualifications.
Cocorico !
Enfin, il sera intéressant de garder un oeil sur les performances de Stéphane Sarrazin, qui remplacera Esteban Gutierrez, parti en Indycar, chez Techeetah. L'équipe chinoise montre de belles performances cette saison malgré un léger manque de réussite. Sarrazin pourrait donc faire une affaire en or en rejoignant Jean-Eric Vergne.
Tom Dillmann, 8ème pour ce qui devait être sa seule course de la saison à Paris, remplacera son compatriote chez Venturi. Auteur d'une course maîtrisée à Paris, le français pourrait marquer de précieuses unités pour le compte de l'écurie monégasque, qui stagne à la dernière place du classement des constructeurs.