L'ePrix de Paris est considéré comme succès populaire pour les organisateurs, impliqués et VIP, mais derrière les grillages et barrières autour du circuit c'est un autre son de cloche qui en sort, loin de vouloir scier la branche sur laquelle nous sommes assis, en tant que portail internet spécialisé Formule E, nous souhaitons inviter la Mairie de Paris ainsi que les différents organes quo-organisateurs à réfléchir à cela.

Des promesses non tenues :

Depuis Février la Mairie de Paris et celle du VII ème arrondissement promettaient un spectacle envoutant grâce à l'univers du sport automobile pour une première fois officiant dans le centre de la plus belle ville du monde. Spectacle, oui mais pour qui ?. Sur le diffusion par Canal + , l'ePrix a tenu ses promesses question immersion et spectacle et le tout diffusé en direct sur la chaine mère (Canal +), du très bon travail même si nous regrettons que Franck Montagny fût bloqué dans le studio. Mais pour les spectateurs il en fût tout autre, ils considèrent avoir été floués, même si le prix du billet était de 20€ soit un tarif modeste pour un événement sportif automobile, ils ont le sentiment de ne pas en avoir eu pour leur argent, nos lecteurs eux aussi ont souhaité apporter leurs témoignages :

Pierrot :
"Nous avons été déçu et frustré par l'organisation de la course, à tel point qu'une personnalité du sport auto français et consultant Canal + pour la FE, Jonathan Cochet, n'arrivait pas entrer dans les parties VIP malgré son badge d'accès violet... il était refoulé par la sécurité. Du coup, moi, Jérôme et nos amis fans lui avons confié nos malheurs pour accéder aux tribunes. Ceci dit c'était un bel échange très sympa. Voilà pour l'anecdote."
 

En effet des tribunes furent installées à divers endroits du circuit mais réservées (un comble) aux personnes habitant le 7ème arrondissement et invités, soit tous ceux qui n'ont en aucun cas payé de ticket d'entrée et ni même de frais de transport pour des déplacements parfois long.  les spectateurs parqués dans un couloir le long des barrières de sécurité lorgnaient sur ces places au trois quart inoccupées avec une très bonne vue sur le circuit et en plus des écrans géant placés en face. Mais toutes les tentatives d'y accéder furent vaines car refoulés par les agents de sécurité.
Des écrans géant toujours dédiés aux invités et aucun pour le spectateur payant qui lui devait se contenter d'essayer d'apercevoir quelques mètres du circuit entre une couche de barrière de contention de public et un grillage deux mètres plus loin chargé de prévenir de la projection d'une monoplace vers le public en cas d'accident et de contenir les débris projetés en cas de chocs. Mais c'est surtout la quantité de banderoles fixées sur ces grillages qui bouchait complètement la vue.

Jérôme :

" Pour le ePrix, bof car très mal organisé au niveau billetterie aucun scanner pour contrôler donc n'importe qui pouvais faire des photocopies, ça passait sans vérification, trop de pub qui cachais la vue ainsi que les grilles de protection , le seul endroit positif  était au village chez Renault avec un écran au pied du podium pour suivre le ePrix"

En effet beaucoup de plaintes de spectateur relataient ce fait, il suffisait de se munir d'une simple photocopie couleur d'un billet pour pouvoir entrer, les vigiles et organisateurs aux différentes entrées étaient plus occupés à fouiller à corps les personnes désireuses d'entrer que de se soucier de la validité ou non d'un billet d'entrée.

Florian :

" Rien que pour pénétrer dans la zone spectateur c'était très compliqué avec l’impossibilité de faire le tour sans sortir de l'enceinte et croiser des gens sans billet qui avais la même visibilité que les gens avec billets. Des détours qui n'en finissent plus avec une incompréhension générale avec un sentiment générale : déception. Samedi matin, à 8h00, aucun moyen d'accéder sur le circuit jusqu'à quinze minutes après le début des FP1. Du fait qu'on soit obligé de sortir de l’enceinte pour regagner le eVillage ou les zones spectateurs de l'autre côté, contrôle de sécurité obligé avec des restrictions diverses et variées comme pour les objectifs d'appareils photo jugés trop long ou encore l’impossibilité de rentrer avec une canette alors que les billets étaient vérifiés très souvent à l’œil et presque tout le temps non flashés ... La surprise a été aussi très grande lorsque je me suis fait refuser l'accès de la passerelle pour rejoindre les tribunes, comme beaucoup de personnes à côté de moi se demandant à quoi leurs servaient leur billets, puisque nous étions bloqués derrières deux rangés de barrières avec des panneaux publicitaires bloquant le champ de vision ainsi que les bâches bleues à l'image du championnat qui recouvraient les barrières. Les gens escaladaient les rebords de fenêtre ou encore les entrées des bouches métro. Sans oublier les écrans qui étaient tournés vers les tribunes. Dans le eVillage, peu d'animation, un espace restauration introuvable, je n'ai presque vu personne avec une boisson ou autre. Il y avaient deux aires accessibles dans ce evillage qui permettaient de voir les stands et la pite lane, c'était d'ailleurs là qu'on voyait le mieux les monoplaces et les pilotes. Il y avait aussi une troisième zone mais pour les VIP, vide également avec une écran géant pour 5 personnes .. En sachant que ces VIP ont passés leur temps dans leurs points de restauration réservés sans doute attiré par les serveuses , plus que par le spectacle en piste puisque les tribunes sont restées vides toutes la matinée ... "

Il semble que le meilleur moyen d’apprécier la course fut bien chez soi devant son écran plat, les caméras se chargeant de scruter de partout ou l'oeil du spectateur payant ne pouvait pas détecter. Encore une fois le voeux n'est pas de "bascher" l'ePrix de Paris que nous souhaitons voir revenir, l'emplacement choisi fut parfait, le thème général est bon, la promotion de l'automobile électrique réussie avec cet événement.
Mais d'ouvrir des voies de réflexion aux protagonistes.
Car ce qui en ressort de ce premier événement du côté des mateurs de sports mécaniques, est une volonté forte télévisuelle et un vrai oubli du spectateur. Nous rappelons que l'ePrix de Monaco en 2015 fût gratuit pour l'entièreté des spectateurs, quasi tous en tribunes en surplomb et la même fête pour tous le monde.
Nous somme conscient que la tenue de cet événement qui aurait encore pu être bien plus exceptionnel pouvait servir aussi d'élément de confiance de réticents à venir pour l'Euro de Football à Paris. Mais si nous écrivons qu'il aurait été possible qu'il soit bien plus exeptionnel, c'est que la prise en charge des spectateurs  fut déplorable, et en tant qu'élément de promotion de la mobilité électrique il aurait fallu séduire ces personnes qui ont payés leurs places plus que les participants aux championnats et invités VIP, les acheteurs et ceux qui mèneront la réflexion quant à 'achat d'un véhicule propulsé par l'énergie électrique sont justement les mécontents de cet ePrix... Dommage.