Le passage à la Gen 3 est l'occasion pour la Formule E de repenser son championnat, et le FanBoost est actuellement au coeur des discussions.
Un manque de mérite
Le FanBoost est un surplus de puissance alloué à cinq pilotes, choisis par les spectateurs à chaque course. Avec un gain de 100kj, le pilote qui en bénéficie profite d'un léger avantage pour tenter une manoeuvre de dépassement, ou pour se défendre face à un adversaire lors de la deuxième moitié de la course.
Critiqué pour son manque d'équité sportive, le FanBoost est présent en Formule E depuis les débuts du championnat électrique en 2014. Le but assumé est de rapprocher les spectateurs de la course en leur permettant d'agir directement sur ce qu'ils voient à la télévision.
La Formule E réfléchit actuellement à l'avenir du FanBoost, qui a déjà suscité quelques polémiques par le passé. "Nous avons beaucoup travaillé ces dernières années sur l'intégrité du concept", explique Jamie Reigle, directeur général de la Formule E. "Nous avons par exemple arrêté d'utiliser Twitter en tant que plateforme de vote, car certaines équipes s'inquiétaient que cela ouvre la voie à la manipulation".
Se recentrer sur l'essentiel
Mais si la Formule E remet le FanBoost en question, ce n'est pas à cause de ces polémiques. "Nous n'allons pas le supprimer simplement parce que les gens s'en plaignent. Mais je pense que nous avons comme responsabilité d'analyser minutieusement ce que cela nous apporte [...] et voir si nous pouvons le faire évoluer", ajoute Reigle.
"Nous avons essayé de peaufiner le concept à court-terme, mais je pense que nous devons nous demander, au moment d'aborder la Gen 3, 'quels sont les principes essentiels de la Formule E, et qu'essayons-nous d'accomplir ?'. Nous avons comme responsabilité de regarder tout ça, de dire 'est-ce essentiel et est-ce que cela contribue à améliorer l'expérience des fans, de nos invités', etc. Et je ne pense pas qu'il y ait de sujet intouchable ici".
La Gen 3 devrait renouveler l'aspect stratégique des courses avec l'arrivée de la charge rapide. La Formule E va devoir clairement définir sa vision des courses post-2022, et faire le tri entre le FanBoost, l'Attack Mode et le retour des arrêts au stand.