Renault Sport a présenté, hier, sa nouvelle écurie de Formule 1, incluant organigramme et pilotes. A cette occasion, la marque au losange est revenue sur d'autres activités en Sport Automobile et, plus particulièrement, sur la Formule E, série au sein de laquelle la firme Française est pleinement engagée depuis son lancement, en 2014.
Renault Sport : la Formule E, plus que jamais
Actuellement associé à l'écurie eDams (Sébastien Buemi et Nicolas Prost), principale favorite de cette saison 2015/2016 de FE, Renault ne compte pas laisser tomber la formule 100% électrique au profit de la F1, comme l'a confirmé hier, au cours de sa conférence, le Directeur Général de Renault Sport, Cyril Abiteboul :
"Nous avons des liens avec des partenaires mais nous avons beaucoup d'autres activités comme la Formule E avec bien des partenaires d'un point de vue technologique, notamment. Nous croyons en ce championnat, nous y sommes entièrement engagés"
Le losange vient d'ailleurs de prolonger son partenariat avec eDams (écurie co-dirigée par Alain Prost et Jean-Paul Driot) pour deux saisons supplémentaires, la Formule E faisant partie intégrante de la stratégie marketing du groupe. Il est vrai qu'avec son investissement dans la technologie électrique pour la voiture de "Monsieur tout le monde" avec, notamment, la Renault Zoé, la FE représente une belle vitrine pour le constructeur tricolore d'autant que, dans ce domaine, le losange se bat régulièrement aux avant-postes.
Et si la Formule E reste très loin de la F1 en matière de retombées marketing et médiatiques, la technologie qui y est développée permet aussi à Renault de tester et valider ses propres solutions pour la compétition afin de les appliquer par la suite, à moindre mesure, aux véhicules commercialisés par le groupe sur le marché du 100% électrique.
Evidemment, le fait de propulser des monoplaces à la pointe d'un championnat 100% électrique apporte par ailleurs un certain crédit et même, une légitimité à la firme Française lorsqu'il s'agit pour elle de communiquer et de vendre des voitures comme la Zoé. Au même titre, d'ailleurs, qu'un autre Français, DS (Groupe PSA Peugeot-Citroën), lui aussi engagé en Formule E cette saison, en partenariat avec Virgin.
C'est d'ailleurs un autre point important pour Renault en Formule E, la confrontation avec DS/Citroën, son rival sur le marché de l'automobile, Français notamment, mais aussi internationalement parlant. Un concurrent qui pourrait d'ailleurs proposer prochainement une nouvelle DS 5 embarquant une technologie électrique, l'étape suivante pour les deux Français étant de commercialiser des véhicules de catégorie supérieure voire, des Premium (comme la BMW i8), capables de fonctionner à 100% avec cette énergie alternative.
Une série d'arguments qui vont dans le sens de l'engagement de Renault en Formule E, stratégie résolument tournée vers l'avenir, n'en déplaise aux irréductibles du pétrole...