Seulement deux semaines après les 24 Heures du Mans, où le pilote belge était engagé avec Peugeot, la fin de saison se dessine en Formula E avec DS Penske.

A quatre courses de l’épilogue du championnat, nous avons fait le point avec le champion du monde 2022 la veille du premier des deux E-Prix de Portland (USA).

(Propos recueillis par Didier Laurent, notre correspondant sur place à Portland).

Vandoorne veut finir la saison de Formule E en beauté

Shanghai… 24 Heures du Mans du Mans… Portland, autrement dit un tour de monde en un mois… Comment faites-vous pour garder votre motivation et votre forme dans ces conditions si différentes ?

C’est vrai que ce n’est pas facile, mais j’ai l’habitude de voyager constamment. Chaque personne réagit différemment au décalage horaire, mais en ce qui me concerne je n’y suis pas très sensible. L’important est de bien manger, de bien dormir, et de rester focalisé sur son objectif.

Il y a quand même eu cette course de 24 heures où vous avez peu dormi…

Cette année, les 24 Heures du Mans n’ont pas été très physiques, à cause de la météo et du temps passé derrière la voiture de sécurité. Au fil des 24 Heures je n’ai dormi que 2 à 3 heures, mais ce qui a été intense, c’étaient plutôt les dix jours qui ont précédé la course, et toutes les activités qui vont avec.

Est-ce que le double programme Formula E/WEC plus les Grand Prix de Formule 1 ont jusque-là été un plaisir ou un programme trop chargé ?

Ça a été car j’ai donné la priorité à la Formula E et au WEC, surtout en début de saison. Les Grand Prix où je suis allé étaient généralement proches géographiquement des autres sources, comme au Japon quand le WEC et la F1 se sont enchainés. Chacun doit établir son programme et choisir son emploi du temps, de mon côté j’aime bien être occupé.

En Formula E, Portland est un circuit très compliqué d’un point de vue énergétique, est-ce que vous avez trouvé la formule magique pour les deux courses de ce week-end ?

Je ne crois pas qu’il y ait de formule magique pour ce genre d’épreuve, c’est surtout beaucoup de travail de préparation en vue d’une bonne exécution. Outre la stratégie énergétique pure, il y a du positionnement dans le peloton. Mais tout le monde est maintenant expert de la situation, et il y a toujours une part d’inconnue. Il faut que les étoiles s’alignent.

Cette saison, vous avez souvent été aux avant-postes en essais, en qualifications, mais cela n’a toujours payé en course, notamment face à Jaguar ou à Porsche. Qu’est-ce qu’il vous faudrait faire autrement pour les contrer ?

C’est vrai qu’en qualifications, on est toujours bien placés. Notre problème, c’est l’efficacité en course afin de pouvoir être plus compétitif par rapport à eux. Nous savons que nous avons encore du travail pour être mieux positionnés dans la bataille mais il n’y a pas de recette miracle. Nous devons être persévérants.

Il reste quatre courses en Formula E, que pouvez-vous encore changer pour rendre vos performances meilleures et pérennes ?

On ne peut rien révolutionner. On va essayer de tirer le maximum de notre package pour aller chercher le plus de points possibles, car nous pouvons encore monter sur le podium du championnat Équipes. Cela reste l’objectif numéro 1 pour cette fin de saison.

Vous avez eu l’occasion de piloter la GEN 3 EVO, qui sera en piste l’année prochaine avec plusieurs nouveautés technologiques, quels espoirs placez-vous en cette voiture ?

La plus grande différence, c’est le passage ponctuel à quatre roues motrices. En termes de performances et de feeling, c’est tout de même beaucoup mieux. Les pneus offrent aussi davantage de grip mais ce n’est pas complètement différent. C’est une évolution mais pas une révolution.

La fin de saison approchant, savez-vous à quels championnats participerez-vous et avec qui roulerez-vous l’année prochaine ?

Je ne sais pas encore, pour le moment il n’y a rien de signé.

© Photo Julien Delfosse / DPPI