Le Champion du Monde en titre de la Formule E, Stoffel Vandoorne, s'apprête à défendre sa couronne avec comme défi une nouvelle équipe, DS-Penske, et un coéquipier double champion de la discipline : Jean-Éric Vergne.
La Saison 9 de la Formule E débute au Mexique, avec un tout nouveau règlement technique, de nouvelles monoplaces Gen3, de nouvelles destinations cette saison, des nouvelles équipes et pilotes... Beaucoup d'inconnues pour la discipline qui fait sa révolution en 2023. A quelques heures d'entamer cette nouvelle année, Stoffel Vandoorne nous a accordé un entretien (en deux parties).
Le Champion du Monde de Formula E, titulaire chez DS Penske aux côtés de Jean-Eric Vergne, est aussi pilote d’essai et de réserve pour Aston Martin en Formule 1. Nous sommes allés à sa rencontre dans les paddocks du E-Prix de Mexico, dont le départ sera donné cet après-midi (21h00, en France).
Vandoorne veut défendre son titre...
Qu’avez-vous retenu des essais en commun de Valence ?
Je pense que ça a été très positif pour nous. Avant d’arriver sur place on avait pas mal de doutes, on ne savait pas comment on allait nous positionner vis-à-vis des autres compétiteurs. Mais la fiabilité a été au rendez-vous, et la performance nous a permis d’être aux avant-postes. Valence n’est pas représentatif de la saison, mais nous a permis d’apprendre des choses et de nous rassurer.
Quelle routine avez-vous entre les courses ? On sait que vous pratiquez le vélo, la gymnastique… êtes-vous parti en vacances pendant les fêtes ?
Je n’ai pas bougé beaucoup. Je suis allé en Belgique dans ma famille pour Noël, et ensuite je suis rentré à Monaco pour le nouvel an. Je n’avais pas envie de voyager beaucoup alors que le début de saison est pour moi très dense.
Est-ce que le fait de participer à des essais en F1, sur piste ou simulateur peuvent influer votre performance en FE ?
Je pense que c’est une bonne chose, la F1 est aussi un monde très professionnel et cela me permet d’avoir accès aux ressources que certains ne peuvent avoir en matière de process ou de stratégie. Cela me donne une expérience que je peux appliquer en Formula E.
Comment allez-vous gérer ce début d’année, avec des courses de Formule E tous les quinze jours et les essais de F1 en plus
Ce n’est pas tellement différent de ce que j’ai fait les trois ou quatre dernières années avec Mercedes, aussi bien en F1 qu’en FE. C’est plus ou moins le même programme avec DS-Penske et Aston Martin, mais c’est vrai que je ne vais pas être beaucoup chez moi…
Vous avez déjà roulé ici à Mexico, est-ce que cette piste vous plait ?
C’est un circuit que l’on connait, qui sera un peu différent de la dernière fois car la ligne droite est désormais coupée par une chicane. Cette piste ne m’a jamais permis d’avoir de grands résultats ici mais je vais tenter de changer cela ce week-end.
Il y aura du public, ce qui n’est pas le cas sur toutes les courses. Est-ce que cela change quelque chose pour vous ?
J’aime bien quand il y a beaucoup de monde, et c’est chouette de courir ici au Mexique pour la première course de l’année. Il y aura plein de fans, passionnés par le sport automobile, et ce sera extra. Même si je suis dans ma bulle, j’aime bien voir du monde.
Quand vous allez sur une course, vous déplacez-vous en tribu, en couple, avec un coach, seul ? Quel est votre méthode ?
Généralement tout seul. Je n’ai pas trop avoir beaucoup de monde autour de moi. C’est à moi de faire le boulot avec l’équipe et toutes les personnes qui viendraient avec moi pourraient constituer une distraction. Et je n’en ai pas besoin sur le circuit.
Un pilote roule toujours pour gagner mais… avec les inconnues qui entourent ce premier E-Prix qu’est-ce qu’il est raisonnable d’espérer ?
C’est très difficile d’avoir des objectifs clairs, mais en ce début de saison le plus important est de ne pas faire d’erreurs, d’apprendre le plus possible sur la voiture. C’est important de penser à construire la saison. On est tous ambitieux et on veut gagner mais il faut rester constructif et quitter Mexico avec le sentiment d’avoir bien travaillé.
Certains disent que les Formule E ne sont pas performantes et ne font pas un vrai bruit de voiture de course, que ce n’est pas un « vrai » sport automobile par exemple…
Avec les réseaux sociaux, il y a beaucoup de gens qui restent à la maison et qui peuvent donner leur opinion sans forcément connaitre la série, et se rendre compte des efforts faits par les équipes et les pilotes. Pour moi la Formule E est l’un des championnats les plus compétitifs. On n’a pas une équipe de 700 personnes, mais la qualité des ingénieurs et des pilotes en Formule E est aussi bonne que celle de la Formule 1. Il suffit de regarder les palmarès de chacun pour s’en rendre compte.
Le départ du E-Prix de Mexico sera donné samedi 14 janvier à 21h00, heure de Paris. La course est diffusée en direct sur la chaîne l’Equipe.