Le britannique s'est imposé l'an dernier au volant de la Ferrari du Frikadelli Racing, en démontrant une maîtrise totale au cours de ses relais. Cette année il fait son retour au volant d'une Aston Martin et chez Walkenhorst Motorsport, écurie qu'il a bien connu durant plusieurs saisons... Entretien avec un garçon à la joie communicative !
24 Heures du Nürburgring
David, peut-on pour commencer revenir sur ton succès de l'an dernier ?
Avant l'an dernier, je m'étais imposé plusieurs fois sur ce circuit mais jamais sur les 24 Heures. Le deal avec Klaus Abbelen s'est conclu assez tardivement, nous en avions un peu parlé en Décembre mais cela n'était pas possible mais en Février il m'a contacté pour me dire qu'il me prenait. Klaus est un vrai passionné et l'an dernier il a constitué un super line-up. La voiture n'était pas parfaite de base mais nos ingénieurs ont réalisé un excellent travail et nous avons bien démarré dès les courses qualificatives.
Sur les 24 Heures, nous avons poussé dès le début de course pour creuser l'écart sur nos adversaires et tant mieux car nous avions un problème d'amortisseur en fin de course. Nous nous en sommes bien sortis également sur une crevaison, le pneu a commencé à perdre de la pression vers Brünnchen et nous n'étions à plat qu'à seulement 1 kilomètre de la pitlane, la perte de temps a été minimale. Mais j'y ai toujours cru, sur une course de 24 Heures il vous arrive forcément un truc et quand cette crevaison s'est produite je me suis dit "allez c'est bon, il ne nous arrivera rien de pire !".
Je rêvais de remporter une course de 24 Heures et je rêvais surtout de franchir l'arrivée au volant, de monter sur le toit de la voiture... Vous voyez en y repensant toute l'emotion remonte ! (ndlr : David Pittard commence à avoir les larmes aux yeux en nous racontant celà !). Avant cela j'avais participé à une douzaine de courses de 24 Heures et je n'avais jamais réellement fait de bons résultats hormis une troisième place en GTE Am au Mans en 2022 et une douzième place ici. C'est un peu cliché, mais c'est un rêve qui est devenu réalité !
En plus c'est une victoire qui signifiait beaucoup de chose pour le team, le premier succès d'une Ferrari, l'émotion 2 ans après le décès de Sabine Schmitz... Et le team est l'un des favoris du public !
Par le passé, tu as piloté une Aston Martin ici, ainsi que des BMW chez Walkenhorst Motorsport, cette saison scelle l'union entre l'équipe allemande et me constructeur britannique.
C'est assez drôle oui. Ma carrière de pilote professionnel a réellement débuté ici quand Walkenhorst Motorsport m'a offert une opportunité de rouler pour eux. J'ai roulé durant 3 saisons chez eux et en commençant sur une BMW M240i, mon ingénieur de l'époque est toujours mon ingénieur aujourd'hui sur l'Aston Martin. Plusieurs mécaniciens sont toujours là. Nous nous connaissons très bien dans l'équipe et nous travaillons bien ensemble, pas besoin de rappeler ce qu'il faut faire.
C'est un circuit qui procure de l'adrénaline ?
Je me souviens bien de mes premiers tours ici oui. J'avais fait beaucoup de simulateur, regardé beaucoup de vidéos. Mais rien ne vous prépare à ces bosses, ces montées et descentes, vous sentez le changement de pression dans vos oreilles dans la descente de Fuchsröhre, le simulateur ne vous apportera jamais ces sensations. Mon secteur préféré est celui entre Hohe Acht et les esses Stefan Bellof. Dans ce secteur vous retenez votre respiration... C'est là que l'on retrouve toute l'intensité du circuit. Et bien sûr il faut savoir aller vite avec une centaine de voitures en piste ! Vous ne ferez jamais 2 tours pareils ici.