Depuis plusieurs saisons, l'équipe néerlandaise V8 Racing engage des Chevrolet Camaro GT4.R en GT4 European Series. Rencontre avec le talentueux Thijmen Nabuurs qui nous a parlé de sa carrière et de son auto méconnue en France.

Avant la GT4 European Series, il nous semble que tu as déjà roulé au moins une fois en France ?

Oui j'ai disputé une course en Fiesta Cup en 2018 à Zandvoort, avant de rouler dans une TCR en Supercar Challenge. Et en 2019 le championnat s'est rendu à Magny-Cours en début de saison, c'était donc ma seconde course !

Cette année en GT4 European Series, vous avez été malchanceux pour le premier meeting à Monza. Comment abordes tu ce week-end au Paul-Ricard ?

A Monza, avec mon coéquipier (ndlr : Jop Rappange) c'était la première fois que nous roulions là bas. Et c'était assez difficile avec beaucoup de voitures contrairement à la saison 2020. Pour ce week-end, on est beaucoup mieux et le team a effectué un gros travail.

Le niveau est très élevé cette année et je suis plutôt content de ma 7e place en qualification pour la course 2. Pour les 2 courses nous partirons beaucoup mieux qu'à Monza où nous nous étions retrouvés au milieu du peloton. Je suis plutôt satisfait de ma qualification, j'aurai peut être pu aller plus vite mais la pole restait tout de même hors de portée.

La Chevrolet Camaro GT4.R est une voiture peu commune en GT4, quels sont les points forts et les faiblesses de cette voiture ?

La voiture a un look massif, elle a pour moi le plus beau son de toute la grille, une vraie Muscle Car. C'est une voiture très sympa à piloter, je ne peux pas réellement la comparer aux autres voitures sur la grille car je n'ai jamais encore piloté d'autres GT4. Evidemment, son point fort, ce sont les lignes droites et sur les virages rapides.

On est un peu plus lent dans les parties techniques, par exemple le premier secteur sur le circuit du Nürburgring, elle n'y est pas à son aise, la Camaro est longue donc elle tourne moins bien dans les virages serrés.  Ici au Paul Ricard, on doit rester devant et défendre notre place dans les secteurs techniques et sur les longues lignes droites on reste devant.

Ce n'est pas une voiture facile à piloter, je pense par exemple que les Aston Martin et Mercedes sont plus faciles à prendre en main. Mais c'est une bonne manière de progresser d'être sur une voiture difficile mais si belle en même temps !

C'est un bon point pour toi d'être dans le team néerlandais V8 Racing ?

En effet, comme tu le sais c'est seulement ma troisième saison complète de course automobile, je dois donc encore progresser. C'est donc effectivement plus facile d'être dans un team néerlandais, nous sommes comme tout le monde, on aime bien parler et plaisanter avec des gens de notre pays. L'ambiance est très bonne dans le team. Mais pour la partie technique, les briefings, tout se fait en anglais car notre ingénieur est espagnol.

© France Racing - Thijmen Nabuurs

Par le passé il y avait beaucoup de pilotes néerlandais en GT4 European Series. Maintenant le championnat a pris un fort accent français. Qu'en penses tu ?

Oui le GT4 a démarré aux Pays-Bas, et c'est dommage que nous soyons les derniers néerlandais sur la grille. Après ce n'est pas le plus important, et le niveau est vraiment très élevé aujourd'hui en GT4 European Series.

Tu espères rouler en GT3 à l'avenir ?

Oui mon objectif est de devenir un pilote professionnel. Je progresse pas à pas et je dois franchir une nouvelle étape. Bien entendu avant d'arriver en GT3 et de prétendre à un avenir de pilote professionnel, il y a aussi une question de budget pour rouler dans la catégorie et j'aurai beaucoup de travail lors de la prochaine intersaison. J'espère rouler un jour aux 24 Heures de Spa et aux 24 Heures du Mans, mais pour l'instant je me concentre sur mes courses en GT4 European Series.

Interview réalisée en début de meeting avant sa première course, que le néerlandais a terminé à la 4e place au général.