La 109e édition des 500 miles d'Indianapolis voit le pilote Ganassi Racing, Álex Palou, s'imposer incontestablement dans une course maîtrisée, c'est son 5e succès de la saison sur 6 courses disputées.

La surprise de cette 109e édition de l'Indy 500 est venue des qualifications avec le jeune débutant Robert Shwartzman qui a décroché la pole position, première fois qu'une rookie fait un tel exploit depuis l'Italien Teo Fabi en 1983. C'est aussi une première pour l'équipe PREMA Racing tout aussi débutante, qui porte le n°83 en raison de son année de création, en revanche c'est en 1984 qu'il remonter pour la dernière équipe débutante ayant décroche une pole à l'Indy 500.

Indy 500

Le départ de cette édition a été retardée à cause d'une légère averse, ce qui a mobilisé les grandes sécheuses en piste. Le départ se fera avec 45 minutes de retard, c'est le Captain', Roger Penske qui ordonne le 'Start Command', la célèbre phrase "Drivers, Start Your Engines" ! Alors que les tours de formation débutent, Scott McLaughlin se fait surprendre dans la ligne droite des stands et vient taper le muret en béton séparateur, la mieux placée des Penske abandonne déjà. Quant à Scott Dixon, il y a des flammes visibles sur sa roue arrière gauche, mais le Néo-Zélandais parvient à poursuivre.

Yellow Flag - Lap 1/200 : c'est donc sous régime de drapeau jaune que débute officiellement cette course, puisque le regroupement du peloton pour le drapeau vert n'a pu avoir lieu. Après 4 tours de neutralisation, la course va avoir un vrai départ lancé.

Green Flag - Lap 5/200 : ce sera le vrai départ pour Robert Shwartzman qui lance cette 109e édition de l'Indy 500, et ça ne tiendra pas longtemps cette séquence sous drapeau vert, puisque Marco Andretti tape à l'arrière du peloton.

Yellow Flag - Lap 5/200 : la voiture de Jack Harvey est venu légèrement se déporter sur la voiture d'Andretti qui est parti en tête-à-queue dans le virage 1, alors que Marcus Armstrong parvient à l'éviter miraculeusement.

Green Flag - Lap 10/200 : la course reprend ses droits, O'Ward prend le relais de Shwartzman pour la tête de la course, Sato en profite également pour doubler le pilote PREMA Racing. Et dans le 11e tour, Sato prend les commandes de la course, les pilotes vont dérouler leur stratégie jusqu'aux premiers arrêts, il n'est pas utile de rouler devant, au risque de consommer un peu plus d'essence.

Yellow Flag - Lap 19/200 : nouvelle neutralisation pour cette course, aucune voiture n'est stoppée en piste. L'origine de ce Full Course Yellow est l'apparition de quelques gouttes de pluie à nouveau que l'on observe sur l'ensemble des caméras embarquées. Et sous neutralisation, certains pilotes décident d'effectuer leur premier arrêt ravitaillement. Le Top 10 au tour 26 : Rossi, Rasmussen, Carpenter, DeFrancesco, Harvey, VeeKay, Rahal, Sato, Ercisson et O'Ward. Shwartzman a connu un arrêt qui s'est éternisé à cause d'une roue récalcitrante, il repart au 21e rang. Scott Dixon stoppe à son box, les mécaniciens de chez Ganassi inspectent la voiture, c'est terminé des espoirs du Néo-Zélandais.

Green Flag - Lap 31/200 : Rossi relance la meute, alors que c'est très chaud dans le peloton pour Palou ou O'Ward, ça se présente à 5 de front au virage 1. Rossi et Rasmussen s'échangent les positions de tête, et ces deux-là rentrent aux stands ensemble au tour 43. Au quart de la course, au tour 50, le classement du Top 10 : Sato, Daly, Malukas, Palou, Ferrucci, O'Ward, Ilott, Ericsson, Herta et Rosenqvist. Au tour 61, nouvelle vague de ravitaillements pour plusieurs pilotes, c'est la cohue. Une fumée est aperçue à l'arrière de la voiture de Rossi, ses ingénieurs lui demandent de rentrer, ce qu'il fait au tour 72. Les mécaniciens vont examiner le problème, ses espoirs s'envolent. Sato, Palou, les candidats à la victoire sont aux avant-postes.

Yellow Flag - Lap 81/200 : Rinus VeeKay n'a plus de réponse de ses freins, le Néerlandais rentre dans les stands en survitesse, perd le contrôle de sa voiture et va taper le mur en béton, arrachant le demi-train arrière droit. Sous neutralisation, nouvelle vague d'arrêts aux stands, Sato s'arrête trop loin de son emplacement, il perdra quelques places. Shwartzman ne parvient pas à s'arrêter à l'endroit prévu et fauche 4 de ses mécaniciens, il endommage sa voiture, le pilote israélien abandonne ici son premier Indy 500.

Green Flag - Lap 91/200 : c'est Hunter-Reay qui mène le peloton au drapeau vert mais la relance se fait sur un rythme assez agité et ça n'ira pas très loin, Larson et Simpson sont dans le mur au niveau du virage 2.

Yellow Flag - Lap 92/200 : Kyle Larson sort seul de sa voiture, Kyffin Simpson attend l'arrivée des commissaires, ce dernier parvient aussi à sortir de sa voiture, plus de peur que de mal ! Larson perd la voiture tout seul à la relance et en partant en tête-à-queue, il vient attraper la roue arrière droite de Simpson, malchanceux dans cet incident. La neutralisation s'éternise un peu car de nouvelles gouttes font leur apparition, la direction de course attend la bonne fenêtre pour relancer la course.

Green Flag - Lap 107/200 : le cap de la mi-course est passé et le Pace Car s'est effacé, c'est à désormais Devlin DeFrancesco qui mène le peloton sur cette relance, mais il y a eu un problème dans la mise en place du peloton, Rasmussen a trop anticipé le départ, bloquant ses roues et créant un peu le chaos, un nouveau Yellow Flag est déployé..

Green Flag - Lap 110/200 : nouvelle procédure de restart, DeFrancesco relance devant Daly et Malukas, Palou continue de jouer placé dans cette deuxième moitié de course qui s'annonce cruciale. Le classement du Top 10 au tour 111 : DeFrancesco, Daly, Malukas, Palou, Ferrucci, Ilott, Carpenter, Harvey, Newgarden et Rosenqvist. DeFrancesco sur une stratégie décalée, rentre au tour 120, le héros local Conor Daly vire en tête de la course. Après une nouvelle salve d'arrêts aux stands aux alentours du tour 132, les espoirs de victoire de Josef Newgarden s'envolent après un double arrêt simultané sous drapeau vert, à cause d'un problème de pression d'essence. Le pilote Penske doit abandonner la course.

Le classement du Top 10 au tour 143 : Rasmussen, Hunter-Reay, Daly, Malukas, Palou, Rosenqvist, Ericsson, O'Ward, Defrancesco et Ilott. On arrive au tour 150, ce qui signifie que le dernier quart de la course s'annonce. Hunter-Reay, vainqueur en 2012, est étonnamment bien placé pour un bon résultat, voire un candidat à la victoire. Daly observe une mauvaise passe avec des pneus qui ont subi une forte dégradation, il se passer par Malukas, Palou, Ferrucci, il ne peut plus lutter. Il rentrera aux stands au tour 165. Palou, Ferrucci, O'Ward, Sato, Power plongent dans les stands à 32 tours du damier. Hunter-Reay rentre également à son tour, mais cale à cause du système hybride, ses espoirs de victoire s'envolent, c'est l'abandon ! David Malukas et Alex Palou sont bien placés pour jouer la victoire, tout comme Marcus Ericsson, Pato O'Ward, Felix Rosenqvist ou encore Santino Ferrucci.

Les 20 derniers tours de la course, Ericsson et Palou s'échangent les positions de tête. Les pilotes jouent encore à l'intox avant de rentrer dans les 10 dernier tours qui vont signer le vrai rush final où les attaques et défenses seront plus coriaces. Palou passe Ericsson pour la tête de la course à 14 tours du but, l'Espagnol essaie de tester son adversaire pour voir où il pourrait le surprendre dans le dernier tour crucial.

Les 10 derniers tours sont là, Palou mène sur Ericsson, même si l'Espagnol se fait une petite frayeur dans le virage 4 avec une petite dérobade, les pneus tiendront-ils le rythme à fond pendant 8 tours ? Plus que 5 tours, Palou mène toujours, va-t-il franchir le damier sans se faire doubler ? Ça semble être le plan dicté dans sa radio, le pilote Ganassi va essayer d'intercaler deux retardataires entre lui et Ericsson. Plus que 3 tours, Palou klaxonne sur les deux pilotes retardataires sans pouvoir les doubler.

Plus que 2 tours, Palou a finalement la chance d'être aspiré par deux voitures devant lui, le drapeau blanc est agité, c'est le dernier tour, Palou doit surveiller Ericsson, l'Espagnol casse l'aspiration du Suédois, le dernier virage est franchi sous régime de drapeau jaune car Siegel est dans le mur. Álex Palou s'impose pour cet Indy 500, s'immobilise sur la ligne d'arrivée, sort de sa voiture, jette ses gants de bonheur, l'Espagnol accroche le succès qui lui manquait à sa carrière américaine.