Pour la première fois depuis 1999, l'Indy 500 va se dérouler dimanche sans aucune pilote féminine sur la piste. La dernière qui a réussi à s'aligner à Indianapolis c'est Pippa Mann, elle sera absente cette année.
Alors que la série NTT IndyCar Series s'efforce de mettre en place son programme Race for Equality & Change, la fin d'une séquence qui a débuté en 2000 avec Sarah Fisher et s'est terminée avec Pippa Mann en 2019, sert de rappel malheureux et montre combien de travail reste à faire pour atteindre ses objectifs de représentation.
Pas de pilote féminine à l'Indy 500 2020
Bien avant cette séquence de 20 ans, Janet Guthrie a préparé le terrain pour les femmes à l'Indy 500 après avoir franchi la barrière des sexes en 1977. Guthrie a continué à concourir deux fois de plus, participant à l'Indy 500 de 1978 et 1979, mais ses efforts de pionnier ont été récompensé par ses héritières bien que plus d'une décennie se soit écoulée avant que Lyn St.James ne prenne le relais en 1992.
Elle reviendra chaque année à l'Indy 500 jusqu'en 1997 avant que l'on ne voit l'émergence de Sarah Fisher au début des années 2000. Un véritable élan basé sur le talent a commencé à se développer. Danica Patrick a suivi en 2005, Simona de Silvestro et Ana Beatriz sont arrivées en 2010, et une paire de féminines britanniques, Pippa Mann et Katherine Legge ont fait respectivement leurs débuts en 2011 et 2012.
Voilà où le compteur des féminines s'arrête pour l'Indy 500. Katherine Legge, fut la plus active parmi les vétérans de l'Indy 500 dans l'optique de se créer l'opportunité pour les femmes pilotes, a passé les premiers mois de 2020 à rechercher un parrainage pour la faire revenir avec une équipe de haut calibre, mais ces efforts n'ont pas été récompensés.
C'est peu ou prou le même combat pour Pippa Mann qui n'aura pas réussi à rassembler le budget pour disputer l'Indy 500. Espérons que l'absence des pilotes féminines ne dure pas 13 ans comme ce fut le cas après Janet Guthrie.