Marcus Ericsson, 31 ans, vient de remporter l'Indy 500, la plus rapide course au monde, l'exploit d'une vie pour un pilote de monoplaces. Le Suédois déjoue un peu les pronostics, mais comme Le Mans, c'est Indianapolis qui choisit son vainqueur.
Si ce mois de mai a souri aux pilotes Ganassi Racing, on attendait ses deux coéquipiers, Scott Dixon et Alex Palou qui était en première ligne sur la grille de départ aux deux premières places. Et Scott Dixon aura mené un total record de 98 tours (sur les 200 de la course), avant que ce dernier ne se piège lui-même dans un excès de vitesse aux stands et annihile ses chances de victoire !
Marcus Ericsson entre dans l'histoire de l'Indy 500
Alex Palou a été piégé par un drapeau jaune et l'interdiction de ravitailler alors que le timing correspondait avec son arrêt programmé, il devra l'effectuer sous peine de panne d'essence, mais sera pénalisé et éliminé de la course à la victoire. Plus tard, Scott Dixon qui roulait aux avant-postes et dictait son rythme, se fera piéger par un excès de vitesse dans les stands, lui aussi éliminé pour la victoire.
Tout se décidera dans les derniers tours, lorsque Marcus Ericsson prendra la tête de la course au tour 190 après les derniers arrêts des pilotes en stratégie décalée. Avec un Pato O'Ward sur sa McLaren à ses trousses, le dernier pilote Ganassi en lice pour un bon résultat a dû défendre sa position, avec la technique du dragon, mise en pratique par Simon Pagenaud en 2019. Mais un dernier drapeau jaune allait intervenir à 3 tours du but, causant la neutralisation sous drapeau rouge, pour relancer la course pour les deux derniers tours !
"Je ne pouvais pas y croire", a déclaré Ericsson au sujet du drapeau rouge. "Vous ne pouvez jamais rien prendre pour acquis, et évidemment il y avait encore des tours à faire, et je priais si fort qu'il n'y ait pas un autre drapeau jaune, mais je savais qu'il y en aurait probablement un. C'était difficile de se reconcentrer, mais je savais que la voiture était incroyable."
La course au drapeau vert a repris au tour 199, avec Ericsson serpentant à gauche et à droite immédiatement pour essayer de briser l'aspiration sur O'Ward. Se dirigeant vers le drapeau blanc (le dernier tour de la course), Ericsson a plongé vers l'entrée des stands, puis est revenu au centre du circuit, essayant de s'éloigner d'O'Ward. Le Mexicain prenant une trajectoire vers l'extérieur du virage 1 au tour 200, il a devancé légèrement Ericsson en entrant dans le virage, mais Ericsson a tenu la ligne basse et a forcé O'Ward à relâcher les gaz.
"Je n'allais pas le mettre dans le mur, mais il a dû forcer pour essayer de me doubler. Je savais que je pouvais tenir ma ligne, je devais rester à fond. Il aurait dû me doubler par l'extérieur pour prendre l'avantage, je savais que si je prenais l'intérieur du premier virage, je pourrais garder mon élan plein gaz. J'espérais pouvoir rester à fond. C'était mon plan. Ça a marché."