La Formule E avance petit à petit vers une plus grande liberté des constructeurs. Mais la discipline 100% électrique souhaite aussi contrôler les coûts, et la possibilité de voir chaque constructeur utiliser ses propres batteries devra attendre 2025.

Une ouverture progressive à la concurrence

Lors des débuts de la Formule E en 2014, toutes les voitures embarquaient des batteries identiques, développées et fournies par Williams Advanced Engineering. Ce fut également le cas lors de la saison 2, avec l'objectif d'offrir aux constructeurs la possibilité de développer leurs propres batteries à compter de la saison 8 en 2021-2022.

Seule McLaren Applied Technologies fournira les batteries embarquées par les voitures de deuxième génération qui verront le jour la saison prochaine. Mais le grand patron de la Formule E, Alejandro Agag, souhaite que les voitures de troisième génération suivent cette même politique.

"La conception des batteries ne devrait pas être ouverte au troisième cycle", a déclaré Agag. "Donc je pense que si un jour nous ouvrons les batteries [aux constructeurs] -ce que nous pourrions faire- cela serait après la saison 11 [en 2025]".

"Le troisième cycle devrait utiliser une batterie standard. Je pense que les constructeurs sont assez contents du contrôle des coûts. Ils ne sont pas vraiment stressés par la conception de batteries, ils veulent leur propre technologie et ils l'ont actuellement".

Les constructeurs sont en effet autorisés à développer leur propre moteur, boîte de vitesses et onduleur.

D'autres options sont possibles

A défaut de permettre aux constructeurs de produire leur propre batterie, la Formule E envisage d'ouvrir le règlement aux quatre roues motrices, à la récupération d'énergie du train avant ou encore à la technologie brake-by-wire permettant de contrôler les freins de façon électrique.

Alejandro Agag serait également pour l'utilisation d'une batterie additionnelle plus petite à l'avant des voitures pour faciliter le développement de nouvelles technologies. "Mais la batterie principale devrait rester standard", a-t-il conclu.

Un point de vue partagé par les constructeurs présents dans la discipline, qui estiment qu'une compétition au niveau des batteries entraînerait l'explosion des budgets. Même BMW, qui développe ses infrastructures dans le but de produire des batteries pour ses modèles de série, supporte l'approche "prudente" de la Formule E.

C'est également le cas de Porsche, qui aurait postulé à la fourniture des batteries de deuxième génération avant de perdre face à McLaren Applied Technology et de se concentrer sur son projet d'équipe pour 2019/2020.