La Formule E va entamer sa troisième saison. Si le championnat va de l'avant côté innovations, les finances n'avancent pas au même rythme.

Si le championnat de Formule E nous amène dans les centres villes de nombreux pays et se court devant des décors à la fois splendides et historiques, la réalité est toute autre. Dans les derniers comptes publiés au 31 juillet 2015 en Angleterre, la Formula E Operations Ltd a enregistré une perte de 64,9 millions d'euros. Cette perte concerne la première saison de la discipline.

En outre, les chiffres publiés font état d'un revenu de 19,75 millions d'euros. En décortiquant les revenus, on note la bonne affaire pour les sponsors de la série. Ainsi, DHL, Visa, Julius Bär et TAG Heuer ont déboursé seulement 1,7 millions d'euros, bien que le premier assure également une activité logistique pour la Formule E.

Des audiences qui ont du mal à décoller

Selon une étude de l'agence Repucom, la première saison de Formule E réalise une audience équivalente à 4% de l'audience totale de la F1. En chiffres, cela donne une moyenne par ePrix de 6,1 millions de téléspectateurs contre 79,6 millions pour la F1.

Le ePrix le plus suivi a été celui de Londres avec 9,8 millions de téléspectateurs. Il est suivi par celui de Beijing avec 9,7 millions de téléspectateurs. Le ePrix qui a été le moins suivi est celui de Long Beach avec 3,9 millions de téléspectateurs. 61,5 millions de téléspectateurs ont suivi le championnat complet de monoplaces électriques.

Un système économique à revoir

Il faut avouer que le système économique de la Formule E était encore en rodage lors de la première saison. Si on regarde les différentes sources de revenues, on compte :

  • les frais d'inscriptions des équipes qui s'élevaient à 2,2 millions d'euros par équipe (soit 22 millions au total)
  • les frais de candidatures pour les villes qui accueillent la Formule E d'un montant de 100 000 euros. Aussi, dans une enquête parue en 2014, The Telegraph révèle que la FIA reçoit de l’argent de la Formule E. Selon le journal Britannique, les équipes versent 50 000 euros, les courses 100 000 euros et la holding d’Alejandro Agag 15 millions.

Enfin, nul ne connait clairement les comptes de la holding de la Formule E qui se trouve à Hong-Kong. Le pays sera le lieu du premier ePrix de la saison 3.