La voiture qui sera utilisée à compter de la saison 5 de Formule E a effectué son premier test d'endurance. La SRT05e construite par Spark embarquera une batterie de nouvelle génération permettant aux pilotes de parcourir la distance d'une course sans avoir à changer de voiture.
Quatre simulations de course
Le prototype de la future Formule E a pu prendre la piste lors de plusieurs journées d'essais secrets en Espagne. Plus de 1000km ont été parcourus par Anthoine Hubert et Frederic Makowiecki. Le premier pilote pour ART Grand Prix en GP3 Series et occupe actuellement la 4ème place du championnat. Le second a notamment piloté en Super GT, en Blancpain Endurance Series ou encore en WEC en catégorie GTE Pro, où il porte les couleurs de Porsche depuis 2014.
Ce test était le premier réalisé avec l'ensemble du châssis monté sur la voiture. La future Formule E avait en effet déjà effectué des tests en septembre avec l'objectif d'évaluer la nouvelle génération de batteries. Anthoine Hubert avait alors partagé son temps de piste avec Benoît Tréluyer, pilote Audi en WEC de 2010 à 2016, actuellement engagé en Blancpain.
La SRT05e aurait effectué quatre simulations de course en trois journées d'essais. Aucun incident majeur n'est venu entacher ces premiers tests.
Des impératifs de poids
Au-delà de la performance affichée par les nouvelles batteries, la mise en situation du futur châssis de Spark est une étape importante du passage à la deuxième génération de Formule E. En effet, la conception de la voiture a été ralentie par l'instauration du halo dans les catégories monoplaces de la FIA. Les modifications imposées au design ont également apporté un surplus de poids au châssis.
"Le poids est un facteur clé et nous pouvons y faire quelque chose avec le châssis, mais encore une fois le halo joue un peu contre nous", a expliqué le professeur Burkhard Göschel, président de la Commission des Championnats à Energies Nouvelle et Electrique de la FIA (CCENE-FIA).
Si les matériaux utilisés, et notamment la fibre de carbone, permettent de réduire le poids de la monoplace, le design a également son rôle à jouer. Comme Jean Todt le déclarait en août dernier, la future Formule E va surprendre.
Il semblerait que les rumeurs concernant la disparition de l'aileron arrière se confirment. La SRT05e arborerait à la place un diffuseur au look futuriste.
D'autres tests sont prévus avant la fin de l'année. De quoi laisser à Spark la possibilité d'affiner son concept. Plusieurs directeurs d'équipes auraient par exemple évoqué leurs inquiétudes concernant le coût élevé des réparations du châssis en cas d'accrochage en course, la faute à un design complexe. Et l'on sait que cela peut poser problème dans un sport où les dépenses se veulent maîtrisées, et où les contacts du premier tour sont monnaie courante...