Mercedes-Benz a annoncé aujourd'hui la fin de son programme de DTM. La marque à l'étoile, qui a remporté 183 victoires, 10 titres pilotes et 6 titres constructeurs en l'espace de 26 saisons, se tourne à présent vers la Formule E.
Un futur plateau très germanique
La valse des annonces continue. D'abord Audi et sa prise de contrôle de Abt Schaeffler, puis BMW et son nouveau statut de constructeur, et c'est maintenant au tour de Mercedes d'officialiser son arrivée en Formule E.
Mercedes, pour qui une place sur la grille était réservée si elle le souhaitait, a décidé de s'investir dans le championnat 100% électrique à partir de la saison 6. Toto Wolff, patron de la marque allemande, explique cette démarche : "En sport automobile comme dans tous les autres domaines, nous voulons être la référence dans le premium, et explorer de nouveaux projets innovants. La combinaison de la Formule 1 et de la Formule E offre cela".
"La Formule E est comme une nouvelle start-up : Elle offre un nouveau format, en combinant la course avec le caractère d'un événement majeur, dans le but de promouvoir les technologies actuelles et futures. L'électrification a lieu dans le monde des voitures de tous les jours, et la Formule E offre aux constructeurs une plateforme intéressante pour apporter cette technologie à un nouveau public - et de le faire avec une toute nouvelle façon de faire la course, différente de toutes les autres disciplines".
"Je suis heureux que nous ayons pu étendre notre option d'entrée d'une année supplémentaire, jusqu'à la saison 2019-2020. Cela nous donne le temps de vraiment comprendre la discipline et de préparer notre arrivée de la bonne façon".
C'est peut-être un détail pour vous...
De son côté, Alejandro Agag, patron de la Formule E, s'est réjoui de l'arrivée prochaine de Mercedes dans la discipline. Le géant allemand rejoindra d'autres très grands constructeurs automobiles comme Renault, Audi, DS, Jaguar, Audi ou BMW, mais aussi des spécialistes de l'électrique comme Venturi ou encore Faraday Future (Dragon Racing).
"Aujourd'hui est un grand jour, puisque nous accueillons Mercedes dans la famille de la Formule E - en plus du nombre grandissant de constructeurs qui rejoignent la révolution électrique", a annoncé Agag. "Cette étape montre combien le monde change, pas seulement en sport mécanique, mais dans toute l'industrie automobile".
"Nous observons une transformation qui va tout d'abord changer nos villes, puis nos routes. La Formule E est le championnat qui incarne ce changement, et ensemble avec toutes nos équipes et nos constructeurs, nous continuerons le développement des technologiques pour avoir des voitures électriques meilleures et plus abordables".
La Formule E, la nouvelle vitrine technologique ?
La future arrivée de Mercedes en Formule E peut soulever quelques interrogations. La marque abandonne en effet un lourd passé en DTM, qui est un championnat énormément suivi en Allemagne et ailleurs dans le monde.
BMW balaie régulièrement les différentes rumeurs d'un retour en Formule 1. Absente des Grand Prix depuis fin 2009, BMW ne souhaite pas réinvestir les sommes colossales nécessaires pour viser les sommets.
Enfin, Audi s'est retiré des circuits d'endurance à la fin de la saison 2016, là encore pour définir une nouvelle stratégie commerciale en Formule E. En effet, la propulsion hybride des prototypes d'endurance ne rivalise plus avec le potentiel du tout-électrique aux yeux d'Audi.
La Formule E, beaucoup plus accessible financièrement et beaucoup plus spécifique dans sa façon d'imaginer l'avenir de l'automobile, a-t-elle pris la place de vitrine de choix des constructeurs ? Les arrivées successives de géants de l'automobile sont en tout cas des signes encourageants pour la discipline électrique.