Au 18e tour, Francesco Bagnaia et Alex Márquez se sont accrochés dans le virage 13. Les deux pilotes propulsés par Ducati ne sont pas d'accord sur les circonstances de l'incident d'Aragón.

Francesco Bagnaia a perdu de précieux points à Aragón. Avec un point marqué lors de la Sprint, le double Champion du Monde n'a pas marqué de point lors du Grand Prix. Il s'est accroché avec Alex Márquez. Les commissaires ont jugé qu'aucun des pilotes n'est responsable de l'incident, contrairement aux deux pilotes impliqués.

"Il est sorti et j'étais sur la trajectoire parfaite. J'ai laissé un peu d'espace car je savais que je n'avais pas besoin de fermer la ligne pour être devant, j'avais beaucoup plus de vitesse. J'ai entendu le moteur et il a donné un coup de gaz d'après la télémétrie. J'ai poussé, c'est quelque chose de particulier pour un pilote, mais au final nous sommes tombés. Nous avons tous les deux de la chance de ne plus avoir de dégâts", déclarait-il après le Grand Prix. "C'est très dangereux d'avoir quelqu'un qui fait des choses comme ça parce que normalement, on essaie d'éviter tout contact, on ne veut avoir de contact avec personne. Et d’après les données, il semble que quelqu’un n’ait pas la même idée."

Alex Márquez attaque Francesco Bagnaia

De son côté, le pilote Gresini Ducati, qui occupait la troisième place du Grand Prix au moment de l'incident, estime que l'accrochage avec Francesco Bagnaia aurait pu être évité.

"Une fois à l’intérieur du virage, alors que ma tête était déjà droite et que je n’avais aucune vision extérieure, j’ai senti un contact. La moto est allée tout droit et je n'ai rien pu faire. J'essayais juste de voir où était le mur, parce qu'on allait tout droit vers lui, et c'était un moment compliqué", déclare le jeune frère Márquez. "Je pense que si quelqu’un pouvait éviter ce contact, c’était bien lui. Il sait que je suis là. Je ne savais pas qu'il était dehors. S'il avait eu un tel rythme et s'il était arrivé si vite, il aurait pu me dépasser à un autre moment sans se précipiter. La seule chose que j'ai dite à la direction de course, c'est que si j'avais laissé un mètre derrière et que je ne m'étais pas dirigé vers la ligne intérieure, il n'y aurait pas eu de contact. Il sait que je suis là et que je vais essayer de franchir la courbe."