L'avenir de KTM va se décider ce mardi, au tribunal régional de Wels. Il se murmure que BMW Motorrad pourrait racheter le constructeur autrichien, faisant des dégâts au passage.
Ce mardi, les créanciers voteront sur l'avenir de KTM AG au tribunal régional de Wels. Avec une dette de plus de deux milliards d'euros, le constructeur autrichien a été contraint de se placer en procédure d’auto-administration à la fin de l'année 2024. Un plan de restructuration a été validé par le tribunal et une vingtaine d'investisseurs, dont le constructeur chinois CFMoto et le partenaire indien de KTM Bajaj Auto, se sont manifestés pour injecter près de 900 millions d'euros.
BMW Motorrad entre dans la danse
Cependant, une personne proche du dossier déclare au média local Oe24 qu'un autre constructeur serait intéressé pour reprendre KTM : BMW Motorrad. "Lors de la réunion de réflexion de mardi, BMW Motorrad veut s'impliquer en tant qu'investisseur et poursuivre la marque KTM, mais plus en Autriche", explique-t-il. Cela impliquerait le licenciement de 4 500 personnes au cours de l'année 2025. Outre les emplois, ce serait également de nombreux fournisseurs qui pourraient mettre la clé sous la porte, puisque BMW compte s'appuyer sur ses propres fournisseurs.
Selon Oe24, la recherche et le développement seront entièrement délocalisés sur le site de BMW Motorrad à Munich, en Allemagne, tandis que la production sera délocalisée en Inde, où TVS, le partenaire local de BMW, pourrait construire les KTM à l'avenir.
BMW disposerait également d'un allié de poids dans cette opération, en la personne de Franz Gasselsberger, l'homme à la tête de l'Oberbank. Il s'agit également de la banque de l'usine BMW à Steyr.
Une avancée vers le MotoGP ?
La reprise de KTM par BMW pourrait permettre au constructeur allemand de faire son arrivée en MotoGP, en reprenant l'équipe d'usine autrichienne. Concernant le contrat avec Tech3, celui-ci pourrait continuer avec la fourniture de motos allemandes.
Reste à savoir ce qui se passera pour le Moto2, où KTM est partenaire de l'équipe d'Aki Ajo, et le Moto3, où le constructeur autrichien engage des motos. Récemment, Pit Beirer a indiqué que des réductions de coûts ont eu lieu dans les deux disciplines.