Face à la grogne de certains acteurs du paddock MotoGP, qui trouvent le nombre de courses trop important, l'homme à la tête de Dorna répond.
La saison prochaine, le MotoGP aura 21 manches, soit un total de 42 courses, si on compte les courses sprint ainsi que les Grands Prix. Beaucoup militent pour que le calendrier ne dépasse pas les 18 week-ends à l'année, pouvant aller jusqu'à 20 au maximum. Hubert Trunkenpolz, PDG de Pierer Mobility AG et KTM AG, s'est montré critique quant au choix des destinations du MotoGP.
"Nous n'avons pas besoin de trois Grands Prix en Espagne et nous pensons également que les quatre événements en Asie sont exagérés. Fondamentalement, il ne devrait y avoir qu'un seul événement MotoGP par pays, pas deux en Italie non plus. Nous préférerions trois Grands Prix en Amérique du Sud car alors les courses en Europe seraient diffusées en prime time le soir", souligne-t-il.
Carmelo Ezpeleta répond aux critiques
Interrogé par Speedweek, l'homme qui est à la tête de Dorna a répondu aux différentes critiques, notamment sur le calendrier et sa composition.
"La situation est que nous sommes en concurrence avec d'autres sports et nous devons faire des compromis lors de la création du calendrier. Les courses supplémentaires nous obligent à commencer la saison plus tôt et à la terminer plus tard qu'avant Covid quand nous avions 19 courses.
Oui, on nous a aussi demandés pourquoi nous allions au Kazakhstan. L'explication : il n'y a aucun autre organisateur qui ait accepté une date de Grand Prix en juillet. Si nous avions fait sans le circuit de Sokol, il y aurait eu une pause estivale de cinq semaines comme en 2022 lorsque le Grand Prix de Finlande a été annulé. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être absents du monde du sport automobile aussi longtemps", explique-t-il.
Carmelo Ezpeleta indique également que le MotoGP "perd de l'argent aux courses en Europe". Un autre problème se pose et concerne les autres Championnats du Monde, notamment la F1.
"Après l'erreur de 2022, lorsque le Grand Prix du Mugello s'est déroulé le même jour que le Grand Prix à Monte-Carlo, les organisateurs ne veulent plus de clash de dates avec la F1. Mais malheureusement, il y a trois courses de F1 d'affilée en mai. Nous avons donc dû déplacer le Grand Prix du Mugello au premier week-end de juin, et le Grand Prix de Catalogne en septembre.
Il faut tenir compte des souhaits des promoteurs. De plus, à cause des retransmissions télévisées, nous voulons le moins de clashs possibles avec la F1, du moins pas dans les mêmes fuseaux horaires. Les épreuves de F1 et de MotoGP ne doivent pas se dérouler simultanément dans la même partie du monde", ajoute Carmelo Ezpeleta.