Ces dernières semaines, Ducati a vécu un moment de trouble, avec l'annonce de Marc Márquez au sein de l'équipe d'usine mais aussi les départs de Jorge Martín, Enea Bastianini et Marco Bezzecchi, ainsi que la fin du partenariat avec Pramac. Le PDG de Ducati fait le point.

Il y a eu du mouvement chez Ducati. Marc Márquez a été confirmé comme coéquipier de Francesco Bagnaia, grillant la priorité à Jorge Martín et Enea Bastianini. Le premier cité a choisi de rejoindre Aprilia, tout comme Marco Bezzecchi, autre pilote Ducati, tandis que le pilote italien va courir avec Tech3 et KTM en 2025.

Claudio Domenicali sait pertinemment que Marc Márquez va tout faire pour remporter le Championnat du Monde des pilotes. Cependant, le PDG de Ducati a préféré revenir longuement sur le cas Jorge Martín, qui mène le classement des pilotes avant la manche autrichienne.

"Jorge Martín est un grand talent, ce n'est pas qu'Enea Bastianini et Marco Bezzecchi ne le soient pas, mais il l'a montré davantage", explique-t-il à la Gazzetta Dello Sport. "Qu'aurait-il dû faire d'autre pour être élu ? À mon avis, les choses n'ont pas fonctionné pour lui. Il a dit dès le début 'Je ne reste pas avec Pramac' et certains ponts ont été coupés. La seule chose que Jorge Martín n'aurait pas dû faire, c'est de ne pas dire qu'il n'allait pas continuer chez Pramac. Je ne me suis jamais demandé ce que j'aurais dû faire d'autre, mais dès que vous dites une série de non, celui qui doit décider a moins de cartes en main."

Le départ de Pramac, une douleur pour Ducati

Outre les pilotes, Ducati a perdu son client historique, à savoir Pramac. L'équipe italienne a décidé de délaisser le constructeur de Bologne et d'accorder sa confiance à Yamaha, qui n'a pas d'équipe cliente depuis la fin de la saison 2022.

"Avec Pramac, nous avons fait un travail extraordinaire depuis 20 ans, ce qui n'est pas normal en course. Pramac a également beaucoup grandi en termes de résultats potentiels, et nous avons dû revenir à une stratégie qui était celle avec laquelle nous sommes nés, à savoir une équipe qui faisait grandir les pilotes", déclare Claudio Domenicali. "Et je pense que rester dans la même zone aurait été un peu difficile à accepter pour eux. Pramac a préféré rebattre toutes les cartes [...] Nous aurions aimé rester avec eux, mais les mariages se font à deux, même s'il n'est pas certain que nous nous retrouverons dans le futur."