Le pilote de 34 ans, qui a aidé Yoshimura SERT Motul à terminer deuxième du Championnat du Monde d’Endurance en 2022, a été invité à une séance d’essais sur le circuit de Motegi qui a accueilli le Grand Prix du Japon MotoGP.
Gregg Black a pu tester la Suzuki qui a couru le Championnat du Monde MotoGP en octobre dernier. Le rendez-vous a été donné sur le circuit de Motegi, au Japon.
"Tester une MotoGP, c’est le rêve de tout pilote. Merci à toute l’équipe Suzuki MotoGP ainsi qu’à mon équipe Yoshimura SERT Motul de m’avoir donné cette opportunité sur le circuit de Motegi. C’est une machine fabuleuse", déclarait-il sur les réseaux sociaux.
Gregg Black sur la Suzuki MotoGP
Plus d'un mois après son essai, Gregg Black est revenu sur son expérience sur la GSX-RR et sur comment cet essai a pu se réaliser, au travers d'une longue interveiw accordée à Paddock-GP.
"J’ai toujours espéré avoir l’occasion d’essayer une MotoGP. Aujourd’hui, certains pilotes d’endurance sont des ex-pilotes de MotoGP, comme mon coéquipier Sylvain (Guintoli), comme Xavier Siméon ou d’autres personnes comme Randy de Puniet. Aujourd’hui, je suis donc arrivé à un niveau où, pourquoi pas essayer une MotoGP, pour essayer de voir la différence avec notre moto sur le plan technique.
J’avais donc fait une demande l’année dernière auprès de Suzuki mais ça n’avait pas pu se faire à cause de la Covid. Mais cette année, en discutant avec Suzuki et mon équipe, je leur avais dit que s’ils avaient l’occasion de me faire essayer la MotoGP, ça pouvait être sympa. Ils sont donc revenus vers moi et m’ont proposé gentiment de faire un essai sur la moto à Motegi lors du dernier jour de leur Test Team", explique-t-il.
Le pilote Suzuki a essayé la GSX-RR avec les réglages d'Alex Rins lors du Grand Prix du Japon MotoGP. "Les grosses différences entre les deux motos sont avant tout les freins en carbone, la puissance moteur et le Ride Height Device, ce qui change beaucoup", explique-t-il.
"Les freins ça freine plus fort, mais c’est surtout que plus on freine et plus ça freine, alors que nous c’est plutôt l’inverse : ça freine très fort, mais plus ça chauffe et moins ça freine ! C’est vrai qu’à cause de ça, les freins carbone ça change beaucoup, ce qui fait que finalement on arrive avec 20 ou 30 km/h de plus à chaque freinage", indique-t-il. "le châssis, vu que ce sont des châssis de développement prototypes, permet à la moto de tourner plus court : la moto est plus précise et tourne plus court qu’une moto d’endurance qui tourne un peu moins bien.
On arrive donc à mieux se placer pour l’accélération. Concernant le grip de la moto, je dirais que les pneus Michelin, comparés à nos Bridgestone, offrent un type de grip similaire : pour moi, il n’y a pas une différence énorme de ce côté-là. Je n’ai pas été surpris en me disant « la moto est collée par terre » ou « il n’y a pas de grip".