Honda a connu des essais officiels sur le circuit de Sepang, en Malaisie, qui n'ont pas répondu à toutes les problématiques du constructeur.
Marc Márquez a essayé de nombreux prototypes durant les trois jours sur le circuit de Sepang, en Malaisie. Lors de la première journée, le pilote espagnol disposait de quatre motos, dont une version 2022. Concernant la Honda 2023 testée lors de la première journée, Marc Márquez est clair : "les sensations sont plus ou moins les mêmes qu'à Valencia car c'est essentiellement la même moto." Rapidement, il a fait son choix et a écarté une moto pour la dernière journée, préférant se concentrer sur deux motos.
"Il y a une moto qui était assez différente et une moto pour laquelle je ne ressentais pas un très bon potentiel, mais elle a des choses intéressantes. Alors maintenant, les ingénieurs doivent analyser les données et ils ont un mois pour continuer dans une direction ou dans l'autre", déclare le pilote espagnol.
"Le moteur est puissant. La vitesse de pointe et le moteur sont là [...] Nous avons assez de puissance. Maintenant, nous devons chercher comment être efficaces. C'est le plus important. La puissance est là. Maintenant, nous devons comprendre pourquoi nous avons la puissance mais que nous ne pouvons pas utiliser."
Alberto Puig partage le sentiment de son pilote phare. La première Honda, celle de Marc Márquez, est à 0"777 du meilleur temps absolu des essais officiels, réalisé par Luca Marini.
"Nous ne sommes certainement pas encore là où nous voulons être. Nous avons beaucoup d'idées, mais bien sûr nous devons les mettre en œuvre et montrer qu'elles fonctionnent. C'est ce que nous faisons en ce moment. Nous avons encore beaucoup de choses à améliorer et nous n'avons pas encore atteint nos objectifs. Nous avons encore une marge d'amélioration en termes de moteur et de cadre. Nous avons définitivement besoin de plus de temps", expliquait-il à l'issue de la dernière journée.
Honda doit faire confiance à ses nouvelles recrues
L'octuple Champion du Monde admet que Honda doit s'inspirer des personnes recrutées ces dernières semaines, comme Ken Kawauchi, transfuge de l'équipe Suzuki.
"Il est important que Ken Kawauchi, notre nouveau directeur technique, apporte de nouvelles idées. Il vient de chez Suzuki, ils avaient une philosophie moteur différente, c'est vrai. L'électronique fonctionnait également différemment là-bas. Alex Rins et Joan Mir ont roulé avec cette configuration électronique différente ce samedi. Ils se sont un peu améliorés", ajoutait-il.
"Nous devons essayer ces nouvelles idées. Si vous pilotez pour la même marque pendant de nombreuses années et que vous suivez toujours les mêmes idées, cela peut s'arrêter. C'est pourquoi nous devons être ouverts aux nouvelles idées. Et je dois être prêt et disposé à adapter mon style de pilotage à cela."
Alex Rins, qui va courir sa première saison avec LCR Honda, partage l'avis du pilote Repsol Honda concernant l'arrivée de l'ancien directeur technique chez Honda.
"La façon dont Ken peut nous aider ne deviendra évidente qu'au milieu de la saison. Mais c'est bien d'avoir quelqu'un comme lui qui a beaucoup d'expérience avec la Suzuki et qui nous connaît bien. Mais je ne veux pas faire de la Honda une Suzuki", expliquait-il ce samedi.