Liberty Media a annoncé en avril vouloir acquérir 86% de Dorna Sport, qui assure la promotion du MotoGP. La Commission européenne examine actuellement ce rachat et pourrait lancer une autre enquête plus approfondie.

Liberty Media ne devrait pas être propriétaire d'une part majoritaire du MotoGP avant la fin de l'année. L'acquisition des 86% de Dorna Sport, pour une valeur de 4,2 milliards d'euros, est actuellement examinée par les autorités européennes en matière de concurrence. Depuis le 1er décembre, c'est Teresa Ribera qui s'occupe des questions liées à l'antitrust en Europe.

Une enquête plus approfondie pour Liberty Media ?

Selon Bloomberg, la Commission européenne s'apprête à lancer une enquête de phase 2 avant le 19 décembre prochain. La décision est encore à l'état de projet et pouvait encore changer, selon des personnes proches du dossier. Le régulateur craint qu’une fusion n’étouffe la concurrence dans le domaine de la diffusion et du streaming en réunissant deux grandes marques des sports mécaniques sous un même toit.

Les enquêtes approfondies de la Commission européenne ajoutent généralement environ 90 jours ouvrables à l'examen des accords, mais peuvent s'éterniser, par exemple si les régulateurs arrêtent le chronomètre pour exiger des données supplémentaires. La branche antitrust de l'Europe exige généralement des mesures correctives pour résoudre les problèmes de concurrence, mais décide parfois également de donner son approbation inconditionnelle si les inquiétudes initiales se révèlent infondées.

Selon les termes de l'accord, si Liberty Media se retire du projet d'achat, elle devra verser 126 millions d'euros à Dorna Sport. Du côté de l'entreprise américaine, on déclare "travailler de manière constructive" avec les régulateurs de la Commission européenne dans le cadre de l'examen et espérait qu'ils "comprendraient la nature dynamique du marché". Bruxelles a refusé de commenter l'affaire.

Cette histoire n'est pas sans rappeler celle du CVC Capital Partner. Par le passé, le fonds, qui était l'actionnaire principal de Dorna, a été contraint de céder ses parts après avoir acquis une participation importante du détenteur des droits commerciaux de la F1.