Ducati a réussi à placer trois de ses pilotes en tête de chacune des journées des essais officiels sur le circuit de Sepang, en Malaisie. Les pilotes officiels et les pilotes Pramac se sont exprimés sur la nouvelle Ducati.
Ducati a placé sept pilotes dans les dix premiers au temps cumulés. Le meilleur temps est revenu à Lucas Marini, qui roule sur la GP22. Il devance Francesco Bagnaia.
Le Champion du Monde en titre note le potentiel de la Ducati 2023. Cependant, à Sepang, il a préféré se concentrer sur le package aéro sans « effet de sol ».
"L’aérodynamisme affecte tout finalement. Sauf dans la ligne droite, où vous ne ressentez rien de différent entre la première et la sixième vitesse. Mais cela affecte les cabrages, les freinages, les virages rapides et les changements de direction", expliquait-il après la deuxième journée.
Le pilote italien a également essayé le nouveau moteur. "Le nouveau moteur a de grands aspects, mais il est toujours un peu agressif en accélération. L'ancien était tellement moins nerveux", ajoutait-il.
Enea Bastianini prend ses marques
Enea Bastianini, qui a rejoint l'équipe d'usine cette saison, a fait ses débuts sur la GP23. Le pilote italien revient sur son acclimatation avec sa nouvelle monture.
"La nouvelle moto est rapide. Mais pour moi, pour le moment, il est difficile d’apporter de la vitesse et de sortir vite du virage car je ne suis pas vraiment en confiance avec l’arrière, avec la nouvelle moto. Le point fort de cette moto est un peu différent et je dois changer de style. C’est difficile à expliquer mais je ne peux pas entrer dans le virage comme avec mon ancienne moto, je dois entrer un peu plus lentement et utiliser davantage l’accélération. De plus, l’angle d’inclinaison maximum n’est pas correct pour le moment", explique le pilote italien après la deuxième journée.
"Il y a beaucoup de points d'interrogation, je ne sais pas non plus ce que nous devons faire. Mais nous avons résolu la moitié des problèmes aujourd'hui", ajoutait-il à la fin de la dernière journée.
Les pilotes Pramac satisfaits de la nouvelle Ducati
Chez Pramac Ducati, seule équipe satellite à utiliser les mêmes motos que l'équipe d'usine, on a essayé le nouveau moteur mais aussi le nouveau carénage. Johann Zarco a donné ses impressions sur la nouvelle Ducati après la première journée.
"Pour le moteur, nous avons la confirmation que nous avons de meilleures sensations. Mais ce n’est clairement pas une énorme différence, cela ne change pas l’équilibre de la moto. C’est quelque chose qui relève plus du sentiment. Il aide l’ingénieur avec l’aérodynamique", expliquait le pilote français après la première journée.
"La plupart du temps, ce que nous avons le plus considéré, c’est le carénage. Nous l’avions testé à Valencia. Maintenant c’est pareil, mais c’est plus finalisé qu’à Valencia. Comme nous le savons, nous étions en bonne condition en 2022 avec toutes les victoires que Ducati a remportées. Mais déjà à Valencia, nous avions testé pas mal de choses, et le développement était là. En hiver, ils ont travaillé sur ce que nous avions déjà à Valencia."
De son côté, Jorge Martín, qui a fini en tête lors de la deuxième journée, s'est dit satisfait du nouveau moteur et se sent en confiance avec le nouveau carénage.
"Je viens de reconfirmer que le moteur 2023 est bien meilleur que le 22. C'était une grande étape dans tous les domaines", déclarait le pilote espagnol après la première journée. "Pour le carénage, je ne suis pas sûr que ce soit mieux. Nous avons deux options différentes et il y a une option que je n'aime pas. L'autre est la même."
"Le nouveau carénage n’a rien de révolutionnaire, il est assez similaire en termes de style de pilotage au précédent. Cependant, avec l’ancienne version, je souffrais davantage, contrairement à Pecco, qui allait bien. Les sensations sont différentes, même si cela dépend toujours de ce que l’on recherche au guidon", expliquait-il après la dernière journée. "Le nouveau moteur permet une meilleure liaison avec la roue arrière, je peux faire plus confiance à mon poignet droit qu’à l’électronique, mais surtout la GP23 permet de freiner 15 mètres plus tard."