Pour la première fois de l'histoire du MotoGP, les pilotes ont couru une Sprint, une course qui se court sur la moitié des tours d'un Grand Prix. Remportée par Francesco Bagnaia, les pilotes ont donné leur ressenti après celle-ci.
La Sprint a été intense ! Avec de nombreuses bagarres dans le peloton de tête, elle a été compliquée pour d'autres, avec cinq chutes. Celle d'Enea Bastianini, qui a été accroché par Luca Marini, se solde par un forfait pour le Grand Prix, voire pour le week-end en Argentine la semaine prochaine.
Les pilotes MotoGP qui aiment et les autres...
Fabio Quartararo a connu une Sprint compliquée. Malgré un bon départ, il a un problème avec son Launch Control avant de se faire taper par Joan Mir dans le premier tour et de se retrouver dans les dernières places. Le pilote français donne son ressenti sur ce nouveau concept.
"Il va y avoir un gros accident. Ce que je veux dire, c'est une jungle. On n'est pas dans des voitures, qu'à la fin on se touche et ce n'est pas un problème. C'est pareil pour tout le monde. Je ne veux pas me plaindre, mais à la fin, c'est la sécurité qui compte", explique-t-il. "Je pense que pour la sécurité, il vaut mieux faire 2 x 25 tours que 12 tours. Vous avez également un peu plus de temps pour remonter si vous perdez des positions. Aujourd'hui, on aurait dit que le premier tour était le dernier… c'est normal parce qu'on ne veut pas perdre de positions. À l'avenir, tout le monde devra se battre comme ça. C'est ce que je trouve assez dangereux."
Le vainqueur de la première Sprint de l'histoire du MotoGP ne partage pas l'avis du Champion du Monde 2021, tout comme Johann Zarco, qui a fini à la 8e place de la Sprint.
"La course était amusante. Bien sûr, la lutte est plus intense parce que tous les pilotes ont des pneus tendres et peuvent attaquer plus avec moins de tours, mais c’était amusant", indique le Champion du Monde en titre.
"J’ai bien aimé ! Plus par rapport au déroulement du weekend : ça fait un samedi plus agréable. Il y a une pression de course, mais l’an dernier y avait une pression de qualif. Pour moi, cette qualif elle passe direct le matin", souligne le pilote français. "Une belle expérience ! Une belle première expérience. Je pense que ça va énormément servir pour les courses du dimanche", ajoutant ne pas être surpris par l'agressivité des pilotes en piste.
Autre acteur de la Sprint, Jack Miller, qui a mené la course avant de perdre des places dans les derniers tours, rejoint les propos des deux pilotes Ducati.
"Je me suis beaucoup amusé dans cette compétition. Le MotoGP est maintenant devenu un sport de plein contact. Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre de cette course de sprint à cause de la distance raccourcie et parce que tout le monde était essentiellement en pneus tendres. Personne ne savait quel plan adopter au début et si vous deviez y aller doucement avec les pneus" explique le pilote australien.