Mike di Meglio, vainqueur du dernier Bol d'Or sur le Circuit Paul Ricard, va participer à la première saison de MotoE avec l'équipe EG 0,0 Marc VDS.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans l’aventure MotoE ?
Pendant la saison, j’ai été contacté par l’équipe VDS, pour leur projet. Ils me voulaient à leur coté. Je me suis renseigné sur le championnat. C’est intéressant, c’est une nouvelle discipline qui arrive. Ce qui est intéressant, c’est que tous les pilotes auront les mêmes motos, donc ça permet d’avoir un gros challenge. On va pouvoir se battre avec les même armes. Ça sera à celui qui arrivera à s’adapter le plus vite à ces nouvelles moto. Mais on est tous dans l’inconnu pour l’instant. Ils nous tardent de faire nos premiers tours de roues pour voir le potentiel de ces moto.
Est-ce que vous avez l’impression d’avoir le même package que pour la Formule E qui a lancé cette « mode » ?
L’important, c’était d’être là pour les débuts. On ne sait pas ce que sera l’évolution de la discipline. On est dans ce mouvement électrique, moins de pollution. C’est évident que ce sera un autre spectacle. On enlève le bruit, ça sera donc déroutant au début. Mais il faut prendre le temps et découvrir quelque chose de nouveau. On va pouvoir avoir un beau spectacle avec les mêmes motos pour tous les pilotes. Il y a beaucoup de grands pilotes donc il y aura de belles bagarres.
Est-ce que vous avez l’impression que la MotoE pourrait vous aider à avoir un nouveau guidon en MotoGP ou en Moto2 ? Ou est-ce que vous êtes focalisé sur la MotoE et sur le championnat d'endurance ?
Je remercie Honda France et le HRC de m’avoir laisser l’opportunité de pouvoir faire ce championnat MotoE. Mon objectif premier reste l’endurance. On est en tête du championnat du monde, on veut ce titre de Champion du Monde. La MotoE est quelque chose de nouveau. On ne sait pas comment cela va évoluer avec le temps. Se faire plaisir sur une moto, c’est toujours bien, encore plus avec une nouvelle catégorie, la découvrir et cela avec des grands pilotes. Revenir en MotoGP ou Moto2, c’est quelque chose auquel je ne pense plus beaucoup. Je suis dans une carrière différente. L’endurance est quelque chose d’important pour moi. La MotoE est en plus. Je vais le faire le mieux que je peux pour avoir de bons résultats et pourquoi pas faire une deuxième année et ainsi de suite. On verra ça plus tard.
Avez-vous une crainte de passer de la moto thermique à une moto électrique ?
Une crainte non. Mais ça sera déroutant de ne pas avoir de bruit, pas de vitesse, pas d’embrayage. Ça va faire bizarre. Mais il faudra juste s’adapter. Nous sommes des professionnels de notre sport. En quelques tours, on trouve nos automatismes. On sait piloter des motos, que ce soit électrique ou thermique, on a tous assez d’expérience pour pouvoir s’adapter assez vite.