Le Champion du Monde 250cc de l'an 2000 a quitté la compétition au cours de la saison 2007. Dans une interview accordée à GP Inside, il revient sur sa vie d'après.
En juin 2007, Olivier Jacque annonce officiellement sa retraite. Engagé avec Kawasaki, le pilote français, auteur d'un podium en MotoGP, quitte la compétition après le Grand Prix de Catalogne, tout en conservant un rôle de pilote essayeur et conseiller technique pour le constructeur au moto verte.
"Dès les premiers Grands Prix cette année, j’ai été victime de plusieurs chutes qui se sont souvent soldées par de graves blessures au dos, aux cervicales et à l’avant-bras droit. Aujourd’hui, je me sens fatigué et diminué physiquement, poursuit-il. J’ai beaucoup de mal à récupérer de mes blessures et je ne me sens plus assez performant pour rouler à haut niveau. J’ai beaucoup donné de moi-même dans ce sport mais mon corps tire la sonnette d’alarme et il est peut-être temps de tourner la page", déclarait-il à l'époque.
Olivier Jacque, sa vie d'après
Aujourd'hui, l'ancien pilote MotoGP revient sur sa vie après la compétition. Aujourd'hui, il fait beaucoup de sports nautiques, du kitesurf ainsi que du wingfoil, tout en profitant de ses deux fils, qui ont 15 et 12 ans.
"La gestion de l’après-carrière n’est vraiment pas simple psychologiquement. Quand tu vis pendant des années avec une implication totale dans ton sport, c’est difficile de trouver quelque chose d’aussi fort et ces disciplines nautiques m’ont beaucoup aidé, surtout que je sors souvent quand la mer bouge beaucoup ! C’est aussi le moment où mes fils sont arrivés et je m’y suis consacré naturellement et avec beaucoup de bonheur", souligne Olivier Jacque à GP Inside. "Je m’occupe également de mes affaires dans l’immobilier car, avec ma femme, nous avions acheté des appartements à Barcelone. Bref, je ne m’ennuie jamais et j’ai la chance de pouvoir avoir cette vie."
Vivant loin des agitations du paddock MotoGP, le Champion du Monde 2000 en 250cc reconnait que la moto ne lui manque pas, bien qu'il regarde les courses à la télévision.
"J’adore regarder les Grand Prix, je n’en rate aucun mais je ne suis plus retourné sur un circuit depuis bien longtemps. Je suis vraiment passé à autre chose et j’aime l’idée, à bientôt 50 ans, de pouvoir avoir d’autres activités, d’avoir d’autres centres d’intérêt", indique-t-il. "J’ai été champion du monde pour 14 millièmes de secondes et ça a changé ma vie, tu vois que ça tient à pas grand chose quand même ! Et puis, au-delà des blessures, c’est une vie usante où tu passes ton temps dans les aéroports, les avions, les hôtels, tu es toujours en vadrouille et je voulais une vie plus sédentaire, j’avais besoin de me poser."