L'un de nos photographes Rallye, Denis Robert, a pu s'entretenir avec Mathieu Maurin le copilote de Boris Bazalgette concernant la saison à venir ! Découvrez son parcours et ce qui anime sa passion !
Mathieu Maurin bonjour, comment vas-tu ?
Bonjour France Racing, je vais très bien merci.
Peux-tu te présenter à nous en quelques mots ?
Alors je viens d'avoir 29 ans, je mesure 1m72 pour 65kg. Je suis Artisan Carreleur et je réside un petit village dans les alentours d'Alès.
La passion pour moteur
Comment cette envie est née de te lancer dans le rallye en tant que copilote ? Je pense par passion car j’ai pu te voir sur plusieurs épreuves ou essais en tant que spectateur.
Effectivement le Sport Automobile et le Rallye en particulier m'est venu par passion dès mon plus jeune âge. En effet mes parents m'emmenaient sur le bord des routes, quand j'étais très jeune et j'ai de suite adhéré à cet environnement que je n'ai plus quitté depuis.
En tant que spectateur, quel rallye, quel pilote ou bien quel lieu t’a le plus marqué ?
Un rallye qui m'a marqué en particulier c'est bien sur mes premiers souvenirs d'enfant, lorsque j'allais voir la Ronde Cévenole ou le Critérium des Cévennes... Je me souviens qu'un soir on était en retard mais nous sommes arrivés juste quand Patrick Bernardini passait l'épingle du Rey avec sa Ford Escort Cosworth. Le tout, de nuit, avec l'ambiance que l'on connaît dans les Cévennes. J'en en avais eu des frissons et des étoiles plein les yeux.
En parlant de plein les yeux si tu ne devais retenir que trois pilotes qui te font rêver ainsi que trois autos, ce seraient lesquels ?
OK 3 pilotes et 3 autos différentes ! Le choix est large car il y a tant de pilotes et autos qui me font rêver... Mais commençons par les autos, même si je n'ai pas connu le Gr.B (Groupe B.) au vue des vidéos qui m'ont fait vibrer, l'Audi Quattro me plaisait bien grâce à son son look, puis ça avait l'air d'être d'une efficacité absolue. Je comparait ça à un dragster.
Ensuite le Gr.A (Groupe A.) et la Clio Williams aux mains de Jeannot Ragnotti. Je me demandais comment une si petite voiture pouvait aller autant vite sans sortir de la route. Faut dire que l'artiste la mettait dans tous les sens. Le spectacle était au rendez-vous.
Puis pour son bruit et son aspect sans hésiter la 306 Maxi. L'an dernier j'avais eu la proposition de faire un rallye en Corse mais par manque de disponibilité je n'ai pas pu accepter (énorme regret).
Quant aux 3 pilotes donc, un est déjà cité c'est Jean Ragnotti pour son sens du spectacle et sa sympathie, ensuite pour sa polyvalence et pour tous les titres qui l'a obtenu, je pense forcément à Sébastien Loeb. Et pour finir ce n'est pas une personne mais l'ensemble de tous les pilotes auxquels j'ai pu partager ma passion et qui m'ont fait rêver. Aujourd'hui je crois qu'il se compte au nombre de 15. Un grand merci à eux.
Copiloter, c'est gagner !
Pendant cette période de copilote en ligue Languedoc, dans quelle voiture as-tu pris le plus de plaisir et sur quel rallye ?
Effectivement j'ai pris part à quelques rallyes dans la ligue Languedoc Roussillon dans différentes autos plus ou moins puissantes et avec différents pilotes. Je n’ai pas de préférence d'auto car du moment que j'ai le cul dans le baquet je suis un homme heureux. Après j'ai eu la chance de grimper dans une voiture qui me faisait rêver étant jeune c'est la Clio GR. A avec Julien Solanet qui est mon ami donc forcément le plaisir était peut-être décuplé. Avec "Andy" Albert aussi dans sa fabuleuse Subaru Gr. N aux couleurs Fuckmatié on a passé de merveilleux moment avec une super complicité. On est même devenu ami au fil du temps alors qu'au départ nous ne nous connaissions pas.
Après avoir écumé les épreuves spéciales du Gard et du Languedoc aussi bien en tant que spectateur que copilote, l’année dernière avec ton ami Boris Bazalgette vous vous êtes engagés en Citroën Trophy Junior. Peux-tu nous parler de cette aventure ?
L'an dernier, oui un changement de cap. Le CFR (Championnat de France des Rallyes) en formule de promotion dans le cadre du Citroën Racing Trophy junior sur des DS3 R1. C'est avec mon cousin et non ami Boris Bazalgette que nous prenons part à cette aventure. En 2015 nous avions fait la dernière manche du Trophée dans le Var avant de se lancer dans le Championnat complet l'année suivante. On arriver là en totale découverte et au final on finit sur le podium (inespéré). 2016 fut plus compliqué avec néanmoins de beaux résultat à la clé mais sans véritable coup d'éclat sans doute par manque d'expérience. Néanmoins nous avons fait de belles rencontres avec certains équipages. Ça restera un super souvenir.
Comment s’est passé l’intersaison et l'après Citroën Trophy Junior ?
L'intersaison fut un peu une course contre la montre pour trouver des partenaires et se relancer dans le nouveau Championnat de France junior instauré par la FFSA sur des Fiesta R2J. Malheureusement le budget n'a pu être réuni et entre temps Jean-Éric Petit m'a contacté...
Mathieu Maurin fixe ses objectifs
L'année 2017 est un gros challenge pour toi. Peux-tu nous en dire plus ?
Oui 2017 va être un gros challenge tant pour moi que pour Jean-Éric. Mais il est vrai que ce genre de programme est excitant. Le CFR Terre dans une Ford Fiesta R5 Évo Championne d'Angleterre aux mains d'Elfyn Evans ne se refuse pas. Il va falloir apprendre vite et bien mais vous sommes gonflé à bloc pour parvenir à faire de belles choses ensemble.
En quelques mots peux-tu aussi nous parler de cette nouvelle auto accrochée à ton palmarès ?
En quelques mots c'est donc une Ford Fiesta R5 de la Structure M-Sport achetée par Stéphane Varrin (JPS Autosport). Une voiture issue du WRC2 en Championnat du Monde des Rallyes. Elle est dotée des évolutions 2016, mais récemment d'autres évolutions ont vu le jour pendant l'hiver appelées "Évo 2". Elles améliorent la culasse et le collecteur afin de rivaliser avec les voitures Skoda qui sont pour le moment au-dessus du lot au niveau des performances. Normalement après le Terre des Causses nous disposerons de l'Évo2.
Ton pilote et toi avez-vous défini des objectifs pour cette saison ou vous attendez quelques manches pour jauger la concurrence ?
Quand on part dans un championnat bien entendu qu'on a des objectifs. Mais nous sommes aussi conscients que la tâche ne sera pas simple. Nous allons travailler en amont pour être les plus compétitifs possible et c'est d'ailleurs pourquoi quelques tests sont en prévision avant le début de saison. Nous allons prendre nos marques et éventuellement essayer de trouver une palette de set-up (réglages de la voiture) efficace pour chaque types de terrain. Cette année nous serons chaussés de pneumatiques DMack, une autre découverte pour Jean-Éric et moi. Quant à la concurrence nous avons déjà quelques noms sur nos adversaires directs, ce qui nous motive à redoubler d'efforts pour ne pas être à la ramasse d'entrée de jeu.
Des remerciements, un coup de pub ou une pensée pour quelqu’un pour clôturer cette interview ?
Oui beaucoup de remerciements, à commencer par Jean-Éric qui me donne la chance de toucher à mes rêves d'enfant du bout des doigts, ensuite aux partenaires sans qui le projet n'aurait pu aboutir (Jubil Intérim / Envienergie logistique et transaction / M-Sport / DMack / Créa2C / Brasserie Didier Racing /JPS Autosport / GT2i). À ma famille et mes amis qui ont toujours été là pour me soutenir ainsi que ma compagne. Pour finir un grand merci à France Racing pour cet entretien. A très bientôt...
Merci pour ta participation à cette interview. On se revoit sur les manches du Championnat de France et vous dit...