La sensation du dernier Rallye de Monte-Carlo, Raphaël Astier, se confie à France Racing concernant son programme 2017. Il nous dévoile de quoi sera faite la saison qui s'ouvre à lui.
Le pilote de 26 ans qui fêtait dignement son anniversaire au Monte-Carlo en remportant l'épreuve en 2 roues motrices, connait une côte de popularité grandissante depuis.
Astier de retour en mondial
Raphaël Astier, bonjour et merci de prendre du temps pour répondre aux questions de France Racing.
Bonjour, merci à vous de suivre ma carrière, cela fait toujours plaisir.
Félicitations pour ta victoire en Mondial au Rallye de Monte-Carlo, tu étais à bord d’une 208 R2 du Team CHL Sport Auto. Ce rallye est un tournant dans une carrière ?
Oui, bien sûr c'est toujours un bonheur de gagner une manche. Surtout lorsqu'on découvrait la voiture pour la première fois. Nous avons pu piloter sur toutes les surfaces que peut offrir le Monte-Carlo. De la glace, de la neige, la boue, sur le mouillé et l'asphalte.
Cette victoire au Monte-Carlo est-elle l'élément déclencheur de la confirmation de la suite de la saison ?
L'idée du départ était effectivement un engagement en WRC 3. Maintenant que j'ai décroché cette victoire et que je suis en tête du championnat, il faut concrétiser.
Cet engagement pour 5 manches en WRC 3 te permet au-delà des objectifs de victoires, d'engranger des kilomètres.
C'est vrai que l'on prend les rallyes les uns après les autres. Accumuler l'expérience est évidemment important, nous serons aussi attendus au tournant.
Raphaël Astier & Fred Vauclare
Vous formez un duo efficace avec Fred Vauclare, comment un pilote de rallye prépare-t-il sa course en dehors de la voiture avec son copilote ?
C'est un gros travail de prise de notes, l'entente est parfaite. Nous n'avons que 2 passages en Mondial, c'est très court comme reconnaissance. Sur certains rallyes les longueurs des spéciales peuvent être de 15 km ou 53 km comme en Corse ! Il faut être très précis, et prendre de bonnes notes. Nous travaillons aussi avec la vidéo. Nous devons suivre le road book, et n'avoir seulement que 2 jours de reconnaissance, il faut travailler vite et bien.
Le team CHL vous fait confiance pour la saison, sans brûler les étapes, on vise à terme le WRC2 pour 2018 ?
Cette année nous sommes en WRC3, nous allons nous concentrer sur l'objectif. Ensuite on verra ce qu'il se passe, si nous pouvons passer à l'étape supérieure. Les résultats, les sponsors et le budget décideront de la suite de ma carrière. Aujourd'hui, on prend de l'expérience.
Comment te prépares-tu pour les Rallyes Terre, ce sont ceux dont tu redoutes le plus ?
C’est ce que j’appréhende le plus, on gère bien l’asphalte mais au Portugal on sera surveillés. Pour se perfectionner on visionne les vidéos. Nous attendons également 2 bonnes séances d’essais sur terre. Je vais me concentrer sur cette surface que j'ai peu pratiqué mais Fred Vauclare a fait plusieurs années en Rallye Terre, c'est un bon point d'expérience.
Raphaël Astier, le rallye dans la peau
Quel genre de pilote veux-tu être idéalement dans quelques années ? Un collectionneur de titres dans le même championnat ou un touche-à-tout ?
Tout ce que je veux, c'est percer. C'est dur d'obtenir un volant stable, c'est l'objectif premier, je veux piloter. Ma discipline de prédilection c'est le rallye, je ne vise que ça. Mais si tout se passe bien, dans quelques années, pourquoi ne pas essayer autre chose...
La prochaine épreuve sera le Tour de Corse. Sens-tu que les médias sont plus focalisés sur toi depuis le Monte-Carlo ? Est-ce une pression supplémentaire ?
Je ne suis pas encore le centre de l'attention, mais cela fait plaisir lorsqu'on reçoit des messages des teams manager d'autres écuries. On ne sent un peu plus regardé, alors évidemment c'est plaisant. Quant à la pression, je ne l'ai pas forcément des médias, mais plutôt de moi-même et l'envie de bien faire. C'est une pression normale que l'on a avant chaque épreuve. Mais dès que les premières spéciales sont avalées, la pression disparaît.
Que veux-tu que l'on retienne de toi comme pilote ? Acceptes-tu facilement les sollicitations pour les interviews ?
Ce que je veux qu'on retienne de moi ? J'aimerais que l'on garde en appréciations mon style de pilotage. J'ai plus d'affinités avec les propulsions, mais je veux conserver mon pilotage rapide. Quant aux questions j'y réponds sans problème, c'est plaisant. Je ne les demande pas, je ne vais pas les chercher, mais si on me demande je ne refuse pas je me prête à l'exercice.
Un grand merci à Raphaël Astier pour le temps qu'il nous a accordé. On le retrouvera donc cette saison lors des 5 prochaines dates en Mondial en WRC3. Ça commence par le Tour de Corse du 6 au 9 avril prochain. Ensuite il y aura le Portugal, la Pologne, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.