Cette 50ème édition des 24 Heures du Nürburgring a été marquée par un superbe spectacle en piste et surtout par une grande affluence.
Mais quels moyens le circuit doit-il mettre en œuvre pour l'organisation ? Quelles sont les statistiques des vainqueurs de l'épreuve ? Retour en chiffres sur une édition qui restera dans les annales.
24 Heures du Nürburgring
Les vainqueurs
6ème succès pour Audi et Phoenix Racing dans l'Eifel ! A noter que l'équipe d'Ernst Moser s'est imposée en 2000 et 2003 avec Porsche et Opel respectivement. Kelvin van der Linde (49 tours au volant), Frédéric Vervisch (38 tours au volant), Dries Vanthoor (40 tours au volant) et Robin Frijns (32 tours au volant) ont bouclé ensemble un total de 159 tours... égalant le record de distance l'Audi Phoenix Racing gagnante en 2014 !
Ce 6ème succès permet à Audi de dépasser Ford et de devenir le 3ème constructeur le plus titré sur le double tour d'horloge de l'Eifel tandis que Phoenix Racing devient la seconde équipe la plus titrée. C'est la seconde fois, après 1991, qu'une voiture portant le numéro #15 s'impose.
Pas moins de 10 voitures différentes ont occupé la tête de la course, l'Audi gagnante n'ayant pointé en tête qu'à partir du 49ème tour. 23 concurrents de la catégorie SP9 avaient choisi les pneumatiques Michelin dont les vainqueurs qui ont utilisé 26 trains de pneus. Les vainqueurs se sont arrêtés 20 fois aux stands et y ont passé près d'une heure.
Enfin le châssis vainqueur n'est pas de toute première jeunesse... Construit en 2019, il totalise 35 774 kilomètres ! Dont 3 participations aux 24 Heures du Nürburgring et 2 aux 24 Heures de Spa.
Depuis les grands débuts de l'Audi R8 LMS GT3, ce ne sont pas moins de 16 courses de 24 heures qui ont été remportées par la GT allemande qui rentre toujours plus dans l'histoire de l'Endurance (et ce sans compter les succès lors des Thunderhill 25 Hours aux Etats-Unis). 6 des 7 Audi R8 LMS GT3 au départ ont vu l'arrivée, le seul abandon étant dû à une sortie de piste... Bref, l'héroïne du jour a bien mérité sa place au musée comme le châssis gagnant en 2019 !
Les autres concurrents
135 voitures ont pris le départ de cette 50ème édition, 8 pilotes étaient inscrits sur 2 voitures. Volker Strycek a pris le départ de la classique de l'Eifel pour la 44ème fois tandis que le recordman français Fabrice Reicher a pris le départ pour la 21ème fois.
Si la course n'a pas connu de drapeau rouge cette année, elle a bien entendu été émaillée par les drapeaux jaunes, Slow Zone, Code 60... Sur les 24 heures de course, le circuit a été totalement sous drapeau vert durant 9 heures 12 minutes et 46 secondes. Sur les 135 concurrents au départ, 93 ont été classés, favorite du public, la Dacia Logan #118 termine la course en 88ème position !
Organisation
L'équipe de direction de course est composée de 30 personnes, outre le directeur de course et ses adjoints, on y retrouve le responsable de l'organisation, le responsable de la sécurité du tracé, les secrétaires et le responsable médical. 90 personnes font également partie de l'organisation "élargie" : commissaires techniques, personnes officiant à l'accueil des équipes et pilotes, personnes chargées du chronométrage.
Sans oublier ceux sans qui rien ne serait possible : 1 000 commissaires sont répartis autour de la Nordschleife tandis que pour surveiller les nombreux concurrents, il n'y a pas moins de 90 commissaires uniquement pour la voie des stands ! 35 personnes surveillent les paddocks et veillent au respect des règles de sécurité. L'équipe médicale des 24 Heures du Nürburgring comprend 100 médecins et ambulanciers, pas moins de 8 ambulances sont disposées le long du parcours. Les hôpitaux des alentours sont placés en alerte et un hélicoptère est prêt à intervenir.
Enfin pour nourrir les 230 000 spectateurs présents, l'organisation a fourni pas moins de 80 000 saucisses et 8 tonnes de frites ! Nous aurions aimé également avoir à disposition le nombre de litres de bières consommés... Par pure curiosité journalistique bien entendu !
50. ADAC TOTALEnergies 24h-Rennen Nürburgring 2022: Foto: Jan Brucke
