Venu tout droit de l'univers du Simracing, le pilote sénégalais Abdoulaye Diop, 31 ans, s'aligne cette saison en Alpine Elf Europa Cup.
Après des débuts prometteurs à Nogaro, doté d'un solide coup de volant et d'une grosse motivation, sa progression pourrait en surprendre plus d'un au cours de la saison...
Abdoulaye Diop en Alpine Europa Cup
Tu es venu au sport auto par le Simracing ?
Oui, complètement, avant cette saison j'ai roulé une journée en Formule Renault et 2 roulages en GT4, mais tout cela étalé sur 10 ans... Mais je me suis beaucoup adonné au simracing, en m'efforçant de rouler dans les conditions les plus proches du réel.
Je pense que cela m'a beaucoup aidé, j'ai constaté en passant au pilotage réel que je n'avais pas d'appréhension, mais j'ai pu voir sur quoi je devais travailler. J'ai pu tester l'Alpine A110 Cup d'Autosport GP, double champion de la catégorie, des pilotes testés ce jour là j'ai été le plus rapide.
Pourtant tu as su te relever après des échecs lors de sélections de pilotes ?
A chaque fois j'ai terminé second, 2 fois sur le VTR Tour et 1 fois sur la sélection Simulateur Académie Racing. C'était toujours le même scénario, le potentiel était là mais une petite erreur me faisait échouer de peu. J'ai su me relever et me donner les moyens de rouler cette saison. J'ai une opportunité maintenant, donc j'y vais à fond.
Pourquoi avoir choisi l'Alpine Cup en particulier ?
La voiture me plaisait et je m'étais toujours dit que si je voulais commencer, c'était sur une formule propulsion. L'Alpine Cup était pour moi la meilleur formule pour ça, propulsion, puissante mais pas trop non plus pour un pilote qui débute comme moi.
Je me sens à l'aise avec cette voiture, malgré qu'elle soit joueuse, j'arrive à la tenir. Je préférais aussi commencer seul, plutôt qu'une formule où on doit partager la voiture à 2 et donc s'adapter à l'autre pilote, chose difficile pour un débutant. Là je suis avec une structure qui m'encadre bien, je suis aidé pour les réglages, on verra avant de passer sur d'autres formules dans le futur.
Tu étais satisfait de ton premier meeting à Nogaro ?
J'étais mitigé car je pense être capable de mieux, mais je relativise, pour un premier week-end de course il y avait de quoi être satisfait. J'étais capable de me bagarrer, de dépasser, défendre et ramener la voiture sans casse. J'ai terminé en milieu de tableau et devant des gens avec bien plus d'expérience que moi.
Ta voiture aborde le drapeau sénégalais, tu ressens une certaine fierté ?
Oui, j'ai la nationalité sénégalaise et c'est vrai qu'être au milieu de tout ces bons pilotes français, je suis particulièrement fier de représenter le Sénégal. Je suis le premier pilote sénégalais dans un championnat international même si un avait par le passé tenté de se qualifier aux 24 Heures du Mans (ndlr : Daniel Thiaw, qui nous a quitté en 2018). C'est une réelle fierté de représenter l'Afrique Noire en sport auto en Europe.
J'imagine que tu aimerai bien rouler un jour au circuit de Dakar ?
Complètement ! J'attends d'avoir une opportunité et j'espère que ce sera cette année !