Giuliano Alesi a remporté deux victoires éclatantes lors de la finale de Motegi. À égalité de points avec Natori, il devient vice-champion en Super Formula Lights pour sa première année dans la catégorie.
En posant ses valises à Motegi pour la seconde fois consécutive, Giuliano Alesi avait une chance mathématique de remporter le titre de Super Formula Lights.
Alesi devient vice-champion en Super Formula Light
Accusant 20 points de retard sur Teppei Natori, le pilote de l’Équipe de France FFSA Circuit devait effectuer un week-end parfait et espérer que son rival nippon dérape. Les deux conditions sine qua non ont été remplies, mais la règlementation sportive de la Super Formula Lights (qui impose aux pilotes de retirer leurs trois moins bons résultats) a contraint le français à se contenter du titre de vice-champion. Un accomplissement exceptionnel pour un rookie.
Giuliano a marqué la finale de Motegi au fer rouge en signant la pole position de la première course. Totalement concentré sur son sujet car ne participant pas à la catégorie reine Super Formula, Giuliano a capitalisé sur le précédent rendez-vous de Motegi pour tirer la quintessence de son package.
"Je pense que le fait de ne pas être inscrit aux deux championnats est bénéfique car je peux me concentrer à 100% sur la Super Formula Lights", reconnaissait Giuliano, "En qualification, c’était assez serré, mais je me sentais bien dans l’auto et j’avais la sensation de pouvoir décrocher cette pole position qui m’avait manqué la dernière fois ici."
Disputée sous un généreux soleil automnal, la manche d’ouverture a vu le tricolore mener l’épreuve de bout en bout alors que Natori terminait au 4e rang.
"J'ai gardé la tête au départ, c’était un étape clef de la course. Après ça, mon rythme était plutôt bon et il m’a permis de ne jamais être réellement inquiété", explique Giuliano qui, à l’issue de la première course, avait réduit son déficit de 20 à 11 points. "Je ne vais pas penser au championnat, ce serait une erreur !" tempère le français avec la sagesse d’un pilote chevronné. "Il y a une prévision de pluie pour dimanche et il faudra savoir s’adapter !."
La victoire morale
Dimanche, le déluge annoncé a bien giflé le circuit de Motegi. Depuis sa pole position, Giuliano a légèrement patiné et s’est fait déborder par Ren Sato tout en parvenant à contenir les velléités de Natori. Mais sentant la menace française grandir dans l’optique du championnat, Natori a tenté de déloger Giuliano de la 2e place dans un freinage optimiste.
Son aileron a crevé la roue avant de l’Avignonnais qui a perdu deux tours dans un retour aux stands diabolique sur trois roues dans des conditions dantesques. Natori a écopé d’une pénalité drive through, mais le mal était fait. « Je suis désolé pour Alesi et pour l’équipe TOM'S pour cette collision », a reconnu Natori en présentant ses excuses au Français dans le paddock de Motegi.
En repartant des stands, Giuliano comptait deux tours de retard. Son unique objectif était alors de marquer le point du tour le plus rapide… que lui a disputé Natori. Le duel homérique a tenu ses promesses bien que se tenant à distance, et Giuliano en est sorti vainqueur. Hélas, ce baroud d’honneur n’a pas empêché Natori d’être sacré dès la fin de la seconde course en vertu de la règlementation sportive qui stipule que les pilotes doivent retrancher leurs trois moins bons résultats à leur total de points.
"J'ai pris un mauvais départ, sans quoi je n’aurais pas été à la merci de Natori, c’est dommage car c’était le premier tour et j’avais bon espoir de pouvoir me battre pour la victoire", regrette Giuliano, "Surtout, c’est frustrant que ma course au titre se termine ainsi."
La victoire finale et le titre par équipe
Giuliano ne s’est pas démobilisé après son infortune matinale. Apprenant de son erreur, il a pris un excellent départ dans la troisième et dernière course de Motegi et de la saison. Il a creusé une avance qui s’est transformée en gouffre alors que Natori buvait la tasse en 8e position.
Le pilote de l’Équipe de France FFSA Circuit a remporté sa quatrième victoire de l’année qui propulse son écurie TOM’S au firmament de la Super Formula Lights.
"J’ai travaillé dur pour améliorer mon départ et même si je suis déçu de ne pas avoir remporté le championnat des pilotes, en début d’année j’aurais signé des deux mains pour réaliser une telle saison", reconnaît Giuliano.
Le pilote français en s’imposant avec le meilleur tour est revenu à égalité de points avec le nouveau champion de la discipline, Teppei Natori, avant application de la règle des trois moins bons résultats. La perte de Natori s’élève en effet à zéro, alors Giuliano voit son total amputé de 6 points.
"Je suis très heureux que nous soyons parvenus à gagner le championnat par équipe ! Je voulais montrer ma gratitude envers l'équipe pour tout le soutien qu'elle m'a apporté lorsque je suis arrivé au Japon cette saison" conclut Giuliano.