À seulement 18 ans, Arthur Aegerter s’impose comme l’un des jeunes talents français les plus prometteurs du sport automobile. Cette saison, il a pris part au très exigeant championnat de FRECA (Formula Regional European Championship by Alpine), véritable antichambre de la F3.

Mais derrière le casque, Arthur porte une histoire singulière, celle d’un jeune homme atteint de TDAH, qui a su transformer sa différence en véritable moteur de performance.

Arthur Aegerter, d'une différence, une force !

Un mental différent, une approche unique. Diagnostiqué très jeune d’un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), Arthur a grandi avec une énergie débordante et un besoin constant de mouvement. Ce tempérament, souvent perçu comme un obstacle dans la vie quotidienne, s’est révélé être une force redoutable en sport automobile.

Le TDAH ne m’empêche pas de piloter, au contraire. Sur la piste, je me sens aligné, concentré. Tout ce que je suis devient utile à ce moment-là, déclare Arhtur.

Cette hyperactivité mentale, lorsqu’elle est canalisée, lui permet d’avoir une vitesse de réaction et une capacité d’adaptation exceptionnelles, deux qualités essentielles dans un championnat aussi relevé que la FRECA.

Transformer la contrainte en atout

Arthur n’a jamais cherché à cacher sa différence, il a appris à la comprendre et à la maîtriser. Entouré d’une équipe de professionnels — coach mental, préparateur physique, ingénieurs — il a mis en place une méthode de travail adaptée à son fonctionnement.

“Le TDAH m’oblige à structurer mes journées, à canaliser mon énergie. C’est un défi quotidien, mais aussi ce qui me rend plus discipliné et plus déterminé que jamais.”

Là où d’autres voient une limite, Arthur voit une opportunité de mieux se connaître et de repousser ses propres frontières. Son parcours est la preuve qu’un pilote peut exceller, même — et surtout — en dehors des cadres classiques.

Une saison d'apprentissage en FRECA

La FRECA représente un saut immense entre l’Ultimate Cup Series et les catégories supérieures. Arthur y a découvert la rigueur d’un championnat européen ultra-compétitif, mêlant performance technique, gestion du stress et communication avec l’équipe.  Course après course, il a montré une progression constante, une analyse fine de ses données et une volonté sans faille — des qualités qui ne passent pas inaperçues dans le paddock. Son approche méthodique, combinée à son instinct naturel, en fait un profil singulier dans un univers où la pression est permanente.

Une source d’inspiration

En choisissant de parler ouvertement de son TDAH, Arthur veut briser les clichés autour de la neurodiversité dans le sport de haut niveau. Son message est clair : la différence n’est pas une faiblesse, c’est une autre manière d’être performant. "Si mon parcours peut aider d’autres jeunes à croire en eux, alors ça en vaut la peine. On peut réussir, même si on pense différemment." Arthur Aegerter ne cherche pas seulement la victoire — il veut prouver qu’il est possible d’exceller sans renoncer à qui l’on est.

Ambitieux, réfléchi et passionné, Arthur se projette déjà vers l’avenir avec l’objectif de poursuivre sa progression vers la F3. Avec sa maturité, sa discipline et son mental atypique, il incarne cette nouvelle génération de pilotes : authentiques, déterminés et inspirants.