Le championnat de tourisme allemand, DTM, fera face à l'absence d'Aston Martin. Que faut-il attendre du championnat 2020 ?
Quelles sont les équipes pour la saison 2020 ? Quels sont les pilotes des écuries ? Où posera ses valises le DTM pour la saison 2020 ? En attendant les tests à Monza mi-mars et voir si BMW a rattrapé son retard sur la marque aux anneaux, voici une mise à jour sur la saison à venir.
Qui participe au DTM 2020 ?
Les marques
La grille 2019 se composait de trois constructeurs; Audi (RS5), BMW (M4) et Aston Martin (Vantage). Alors que les deux premiers sont des concurrents de longue date, le dernier n'était arrivé que l'année dernière à la suite du départ de Mercedes-Benz. La voiture avait été développée par HWA AG (le département sport automobile de Mercedes-Benz, ndlr) et engagée par le team Suisse R-Motorsport.
Pour la saison 2020, les deux marques allemandes continuent l'aventure en DTM. Malheureusement, la structure helvétique a pour sa part annoncé la fin de son engagement dans le championnat de tourisme allemand, après avoir annoncé à la fin de la saison 2019 vouloir se séparer de HWA AG. Depuis cette annonce, une bataille s'est engagée entre les deux concernés.
D'une part, l'entreprise allemande souhaite obtenir l'exploitation des véhicules en compensation des dommages causés par la rupture du contrat mais, d'autre part, le constructeur britannique pose pour le moment son veto à une exploitation extérieure. Dans l'optique où aucun accord n'est trouvé entre les deux camps, l'ITR devra donc trouver quatre voitures supplémentaires pour remplir la grille de départ.
La première solution pourrait venir de l'engagement de voitures via des teams privées, comme l'équipe belge WRT. Quelques structures allemandes ont manifesté leur intérêt pour la marque à l'hélice, mais ses dirigeants n'ont pas encore pris de décision. Alors que plusieurs médias d'outre-Rhin promettent la mort certaine d'un DTM à deux équipes, le salut pourrait également venir de l'engagement de voitures nippones issues du championnat Super GT.
En effet, les deux championnats possèdent le même règlement et une Balance of Performance pourrait être appliquée pour diminuer les écarts observés lors des deux rencontres de la saison passée (Hockenheim & Dream Race à Fuji, ndlr). Les essais arrivant dans un mois, une décision sera sûrement prise rapidement par l'ITR afin d'assurer la pérennité du championnat au moins jusqu'à 2022, année qui marque l'arrivée de l'hybride, et donc peut-être de nouveaux constructeurs.
Les pilotes
Après une saison 2019 très fructueuse (titre pilote, écurie, constructeur), Audi Sport a déjà annoncé que le line-up des trois équipes d'usine restera inchangé pour la saison à venir. On retrouve donc Robin Frijns et Nico Müller chez Audi Sport Abt Sportline, Loïc Duval et Mike Rockenfeller au sein du Team Phoenix, et enfin Jamie Green et René Rast - champion en titre - chez Rosberg. De son côté, WRT, seule équipe privée du plateau, a annoncé un line-up jeune composé de Ed Jones (IndyCar) et Fabio Scherer (F3).
Pour sa part, BMW a annoncé garder les deux pilotes Timo Glock et Marco Wittmann au sein du Team RMG, épaulés par Lucas Auer de retour en DTM, en remplacement de Joel Eriksson. Jusqu'à ce matin seuls Sheldon van der Linde et Philipp Eng avaient été confirmés chez RBM.
De nombreuses rumeurs courraient alors concernant la possible arrivée de Robert Kubica au sein de la marque à l'hélice. En effet, celui-ci ne cache pas son désir d'avoir un programme à plein temps en parallèle d'être troisième pilote chez Alfa Roméo PKN Orlen en F1, et a également participé aux rookies test de BMW à Jérez en décembre, au cours desquels il avait fait l'éloge de la voiture.
Cependant, l'arrivée de Jonathan Aberdein dans le sixième siège d'usine de la marque bavaroise a été officialisée ce matin, bouchant toute entrée au polonais. Celui-ci pourrait tout de même se retourner vers l'exploitation d'une BMW M4 via un team privé, fortement supporté par son sponsor PKN Orlen.
Où sont les courses ?
A l'étranger...
Pour continuer sa tournée européenne, le DTM posera ses valises dans six pays hors des frontières germaniques en 2020. Tout d'abord, la saison commencera par un week-end sur le circuit de Zolder (4 km) en Belgique le 26 avril. Le championnat allemand y avait fait son retour l'année dernière après quinze ans d'absence. Le deuxième week-end international se déroulera sur le circuit russe de Igora Drive (4,1 km) à partir du 29 mai, qui a signé un contrat de trois ans avec le championnat allemand.
Ensuite, la caravane se posera sur le circuit Scandinave (Anderstop Raceway - 4 km) situé en Suède, qui fait également son entrée au championnat en 2020. Son nom n'est sûrement pas totalement étranger aux fans de Formule 1, ayant accueilli six Grand Prix dans les années 70. Ensuite, ils vont aller sur le mythique circuit de Brands Hatch (3,7 km) à partir du 22 août. Malgré la distance, la piste britannique est une grande habituée du championnat allemand, la première course s'y étant déroulée il y a maintenant presque quinze ans.
Enfin, la tournée européenne se finira au circuit de TT Assen (4,6 km) aux Pays-Bas le week-end du 6 septembre. Alors que le circuit est principalement connu pour être la Mecque de la scène motocycliste, le championnat allemand volera la vedette aux deux roues pour la deuxième fois.
Et en Allemagne
La partie allemande du calendrier 2020 s’arrêtera d’abord sur le circuit est-allemand Lausitzring (3,442 km) le week-end du 17 mai. Ensuite, la sixième course de la saison ira sur le circuit urbain du Norisring (2,3 km) à Nuremberg le 12 juillet. Enfin, la saison se terminera par deux courses sur les mythiques circuits du Nürburgring (3,6 km – version courte du circuit de GP) le 13 septembre, et enfin au Hockenheim (4,6 km) le 4 octobre.
La saison 2020 sera donc composée de dix week-ends de course. Pour rappel, chaque week-end comprend deux courses de 55 minutes plus un tour, une le samedi et une le dimanche. Chaque course est précédée de sa propre séance de qualifications de 20 minutes.
Qu'est ce qui est nouveau en 2020 ?
Suite à certaines courses décevantes en terme de dépassements en 2019, les systèmes "Push-to-Pass" et DRS vont recevoir quelques ajustements pour la saison à venir. Tout d‘abord, le premier système, introduit pour la saison 2019, permettait aux pilotes d’avoir accès à un boost de 30 chevaux pendant cinq secondes. Son utilisation y était limitée à douze fois par course. Pour la saison 2020, l’avantage de puissance passera à 60 chevaux, et pourra être utilisé jusqu'à 24 fois dans une course.
De son côté, le DRS verra aussi sa plage utilisation être allongée. La saison dernière, un pilote ne pouvait l’utiliser que lorsqu'il se trouvait dans une fenêtre de trois secondes par rapport au pilote le précédant, et n’y avait accès que pendant douze tours par course. Pour le moment, aucune réglementation officielle n’a été annoncée pour 2020, mais tout porte à croire que son utilisation sera ajustée à chaque circuit. De quoi fortement améliorer le spectacle pour les spectateurs.
N'oubliez pas le premier rendez-vous de la saison du 16 au 18 mars à Monza pour les tests officiels. Nous ferons un récapitulatif des équipes et des livrées entre temps.