Kevin Petit qui anime les spéciales du Championnat de France de la Montagne, a dû prendre son mal en patience en attendant la reprise de la compétition. Il est prêt, bien préparé et a hâte de dévorer les virages.
Kevin, explique-nous ce que tu as fait pendant ce confinement pour ta préparation.
Tout d'abord, en début d'année je m'étais attaché les services d'un coach sportif pour me préparer. J'ai donc profité de ce confinement pour affiner ma préparation physique, grâce à mon coach sportif avec qui on a pu travailler des exercices mieux adaptés aux exigences du sport automobile. J'ai pu travailler des muscles que je ne faisais pas auparavant. Nous étions prêts pour la reprise du championnat en mars et puis on a dû tout revoir mais ça m'a permis de prolonger mon entraînement.
Concernant le roulage, comment cela a impacté ta préparation ?
J'ai eu la chance de faire un premier roulage avant le confinement, puis ensuite tout a été fermé, on n'a plus touché à la voiture. On a pu continuer un peu le travail sur la voiture avec ce que l'on avait notifié lors des premiers essais.
Avec peu de roulage, as-tu pu trouver une alternative ?
En fait, j'en ai profité pour approfondir mes connaissances dans la technique. J'avais déjà un peu commencé les années précédentes, mais là, ça a été l'occasion de m'y pencher plus en profondeur. Tout ce qui concerne l'aspect des réglages de la voitures, il y a énormément de choses intéressantes à développer, je veux améliorer mon feedback sur les réglages de la voiture, tout cela va m'aider pour mon pilotage, j'ai pas mal travaillé dessus et je continue encore d'ailleurs.
Le confinement a eu du bon sur cet aspect-là du coup ?
Effectivement, cela faisait un moment que je voulais me pencher sur le sujet, mais je n'avais que peu de temps à y consacrer. Du coup, avec ce confinement, je me suis dit que je ne voulais pas perdre mon temps à ne rien faire et j'ai accéléré mes connaissances. C'est un travail qui est intéressant à mener, j'ai pu découvrir de nouveaux processus auxquels je n'avais pas forcément pensé et je continuerai tout au long de ma saison en fonction de mes disponibilités.
La saison reprend ce week-end au Mont Dore, une pression supplémentaire sur cette saison raccourcie ?
Cette saison raccourcie sera évidemment différente, déjà nous n'aurons plus nos 2 jokers comme les années précédentes, mais ce championnat sur 6 épreuves ne change pas forcément la donne. On aura un peu plus de pression, il faudra faire les performances immédiatement, on ne pourra pas compter sur week-end vierge et repartir plus fort en milieu de saison, donc sur ce point-là on ressentira le changement.
Ta saison raccourcie a eu un impact sur tes soutiens et sponsors ?
En ce qui concerne les partenaires technique, ça ne change pas beaucoup dans le sens où la fourniture des pièces et consommables se fait au prorata des épreuves que je dispute. En revanche, j'ai la chance d'avoir des partenaires financiers qui m'ont toujours accompagné depuis mes débuts et qui continuent avec le même soutien malgré la crise et les difficultés. Donc, je les remercie pour ça parce que je leur dois beaucoup. Heureusement que leur engagement reste plein et entier, car nous avions effectué quelques changements d'équipements (casques, combinaisons...), mais à mon tour, je serai les remercier et je ferai le nécessaire dès l'année prochaine.
A présent, j'ai hâte de remonter dans la voiture, de rouler à nouveau et qu'on puisse avoir un championnat malgré la situation. Le plus important est de faire quelque chose, même d'inhabituel, c'est une autre forme de compétition.