Lancement d'une étude inédite pour connaître l'impact du Covid-19 sur le système nerveux : La FIA Foundation et la FIA s'engagent aux côtés de l'Institut du Cerveau.
Le Covid-19 est une maladie virale multi-cibles dont les troubles engendrés par le virus surprennent par la diversité des symptômes, parfois atypiques. Outre les poumons, de nombreux autres organes peuvent être touchés par le Covid-19 et donner lieu à des complications neurologiques telles que la perte de l’odorat, la perte du goût, des maux de têtes, des vertiges, des convulsions, des accidents vasculaires cérébraux (AVC), des altérations de la conscience et des hémiplégies.
La FIA lance une étude du Covid-19 sur le système nerveux
Par ailleurs, les difficultés respiratoires observées chez les patients atteints du COVID-19 pourraient provenir, en plus de l’atteinte pulmonaire, d’une atteinte du tronc cérébral. Cette région, située entre le cerveau et la moelle épinière, qui contient les centres de commande de la respiration. Pour autant, les experts n’en savent pas plus de l’ensemble des répercussions de ce coronavirus sur le système nerveux central, alors qu’à ce jour, plus de 10 millions de personnes sont touchées dans le monde par le virus.
C’est pourquoi, face au danger que représente cet enjeu majeur de santé publique à l’échelle mondiale, l’Institut du Cerveau en lien avec le Département Médico-Universitaire de Neurosciences AP-HP-Sorbonne Université à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et avec le soutien financier important de la Fondation FIA, mécène historique de l'Institut concerné par les questions de santé publique et d'intérêt général, et le soutien de la FIA, lance une étude d’envergure pour évaluer rapidement et précisément tous les potentiels impacts neurologiques et psychiatriques du Covid-19 chez les patients touchés, dans le but d’améliorer la prise en charge, le suivi et la rééducation des patients.
Les données recueillies feront l'objet d'une analyse approfondie, notamment grâce à l'intelligence artificielle. Les informations obtenues seront exploitées en temps réel afin d'en tirer au plus vite les conséquences pratiques pour les patients d’ici mai 2021.
"A l’Institut du Cerveau, notre mission est de trouver pour guérir. Aussi, les observations de nos éminents spécialistes sur cette étude seront décisives pour accompagner les personnes atteintes du Covid-19 grâce à une prise en charge adaptée. Ce projet ambitieux est mené par le DMU Neurosciences de la Pitié-Salpêtrière et les médecins chercheurs de l’Institut du Cerveau, grâce à la FIA Foundation et la FIA, en faveur de la santé pour tous. Je tiens à les en remercier bien chaleureusement." Gérard Saillant, Président de l’Institut du Cerveau et Président de la Commission Médicale de la FIA.
L’étude portera plus en détails sur :
- les manifestations neuropsychiatriques des personnes concernées
- les conséquences psychiatriques pour les patients eux-mêmes (en raison notamment de très longues périodes de réanimation) ainsi que pour leurs proches
- les conséquences pour les patients souffrant déjà de pathologies neurologiques telles que les maladies inflammatoires (sclérose en plaques...) et les maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer...).
"Les effets à long terme du coronavirus sur la santé commencent à peine à être compris, aussi ce projet important fournira-t-il des informations vitales à partager avec le monde entier. À la FIA Foundation, nous sommes fiers de notre relation de longue date avec l'Institut et de ses recherches de pointe." Saul BILLINGSLEY, Directeur Exécutif de la FIA Foundation
"L’Institut du Cerveau est probablement l’un des rares centres au monde à être en mesure d’obtenir une vision approfondie de la neurologie et de la psychiatrie de l’infection à Covid-19. A moyen terme, cela nous permettra en tant que professionnels de santé, d’être préparés à affronter une nouvelle pandémie et d’avoir toutes les armes à notre disposition pour mieux la combattre. Nous pouvons aussi penser que cette infection, lorsqu’elle frappe des cerveaux déjà abimés, par une maladie neurodégénérative ou inflammatoire, pourrait donner des effets inconnus.
Il est très important de savoir si nous n’allons pas observer des évolutions très atypiques, par exemple chez des patients suivis pour une maladie d’Alzheimer ou pour une sclérose en plaques. Nous ignorons encore énormément de choses." Pr Jean-Yves Delattre, directeur médical de l'Institut du Cerveau et directeur du Département Médico-Universitaire de Neurosciences AP-HP-Sorbonne Université à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Pr Jean-Christophe Corvol (AP-HP, Sorbonne Université) Responsable scientifique du projet et Dr Delorme (AP-HP, Sorbonne Université) investigateur principal.
Communiqué de presse