Après un week-end avec du très bon mais aussi avec un manque de réussite, le pilote du team Actemium revient sur son week-end Gersois avant de se tourner vers la deuxième manche des rencontres Peugeot Sport sur le circuit du Val de Vienne.
Antoine, tu reviens de Nogaro, où tu as participé à la coupe de France de Clio Cup, avec des étoiles plein les yeux ?
Tout à fait, ce fut un magnifique week-end de course. C’était la première fois que je participais à une épreuve aussi importante. J’ai été surpris en arrivant sur la piste, de voir autant de spectateurs. 23 600 passionnés, c’est vraiment beau !! Pour aller en pré-grille, il fallait prévoir un peu de temps, au milieu de toutes les équipes, les spectateurs. Je m’attendais pas à cela !
D’un point de vue sportif, tu es une nouvelle fois passé pour un étranger au milieu de la tribu Clio Cup. Personne ne t’attendait !!
En effet, j’ai surpris tout le monde ce week-end. Pendant les essais libres du vendredi, j’ai été assez discret car nous roulions avec des vieux pneus, pour travailler plutôt la piste que les conditions réelles de course. Dès le samedi, on a mis comme tout le monde des pneus neufs, et dès la première séance j’ai fait parler de moi en faisant le 3ème temps, toujours en essais libres.
Au départ de la course 1, alors en première ligne, le speaker ne savait pas quoi dire sur moi car il ne me connaissait pas et ne savait pas pourquoi j’étais devant les Pouget, Milan, Castagné… J’ai été obligé de me présenter avant la course 2 pour qu’il puisse en savoir plus. Je pense que de nombreuses personnes ont un peu plus compris… même si je suis quand même encore très étonné par mes performances.
Tu as été très présent en qualification mais par deux fois la course ne se passe pas aussi bien. Peux-tu revenir sur ta prestation.
En qualification, ce fut plutôt dingue. En qualif 1, j’ai le souvenir de passer devant le totem au milieu de la piste de Nogaro, où le classement est affiché, et de voir le numéro 4 tout en haut. J’avais du mal à croire que je pouvais avoir le meilleur temps !!! Même si le brillant Dorian Guldenfels me chipe la première place dans les dernières minutes, je réalise une première ligne plutôt remarquable et inattendue.
En qualif 2, j’ai aussi été très vite et j’arrive à me classer 5ème à 0"181 de la pole position !
Pour les courses, ce fut très compliqué. En course 1, je pars premier mais je loupe mon départ. Alors 3ème, mon coéquipier David Pouget devant moi perd de l’eau cela me rendant la tâche très compliquée jusqu’au moment où il perd totalement le contrôle de sa voiture à cause de ce problème. Par la suite la voiture va rester très compliquée à conduire. J’arrive à tenir la 7ème place mais dans la douleur. Après la course on trouvera le problème avec une fuite de liquide de refroidissement sur la droite de la voiture, occasionnant des pneus et freins plein de liquide.
En course 2, j’arrive à me glisser de la 5ème place sur la grille à la 2ème place. Hélas je vais être malmené par le groupe de tête avant que le problème revienne. La voiture commençant d’être trop compliquée à conduire et dangereuse, j’ai préféré arrêter et ne rien casser. Sage décision mais très frustrante pour l’égo du pilote et l’équipe qui a tout fait pour éviter le problème.
Que retiens-tu de ce week-end en Clio Cup ?
Je ne vais retenir que le positif. Le bon travail de l’équipe GPA, avec les pilotes du team avec qui on a travaillé tout le week-end, mais aussi ma vitesse au milieu des boss de la Clio Cup. Avec seulement ½ journée d’essais en février, et pour ma 3ème course avec ce type de voiture, je suis plutôt satisfait du résultat. J’aimerais refaire quelques épreuves mais le budget n’est pas extensible, et la priorité que je me suis donné pour la saison, reste le championnat de 208 Racing Cup.
Ce week-end, tu remets ton casque encore chaud pour la manche de 208 au Val de Vienne. Objectif ?
Je veux et je dois jouer les premiers rôles. L’objectif n’est pas forcément de gagner mais de jouer la stratégie pour marquer un maximum de points à chaque course. Mais si je peux gagner, je me priverai pas, c’est tellement bon…