La deuxième course des Masters Racing Legends sur le Circuit Paul Ricard a été remportée par la Fittipaldi F5A aux mains du pilote britannique Dan Eagling... sous un temps très britannique.
Ce dimanche du Grand Prix de France Historique s'est présenté avec un temps chargé... qui s'est dégradé au fil de la journée. Et même si une éclaircie nous a laissé un peu d'espoir pour le roulage de la parade des champions (bien que le run de la journée de la Renault R25 de Franck Montagny s'est rapidement écourté dans un panache de fumée), la pluie a fini par s'inviter. D'un léger crachin à quelque chose de plus soutenu, cela a rendu les conditions d'adhérence particulièrement délicates.
Masters Racing Legends, la Fittipaldi sous la pluie
L'intensité de la pluie au moment du départ de cette course des Masters Racing Legends qui accueille des monoplaces pré-1985, a obligé la direction de course d'envoyer le Pace Car pour un tour de formation supplémentaire afin d'évaluer les conditions de roulage. Puis, il fut temps de relâcher la meute pour 20 minutes de course. C'est Valerio Leone sur une Arrows A6 de 1983 qui devance le peloton. Mais dans ces conditions, difficile de résister à des monoplaces plus véloces sous la pluie ou a des pilotes plus expérimentés.
Ainsi, dans les virages de la Verrerie c'est la Tyrrell 011 de 1982 aux mains du pilote britannique Matthew Wrigley qui prend les commandes. Plus loin dans le peloton, c'est Ken Tyrrell qui se fait piéger avec sa Tyrrell 011 de 1982 et s'offre une tête-à-queue, il peut repartir mais sait déjà à quoi s'en tenir. Mais le leader de la course va avoir fort à faire, car dans ses rétroviseurs, une monoplace jaune grossit. Il s'agit de la Fittipaldi F5A du Britannique Dan Eagling.
Ainsi, les duellistes s'échappent et comptent 4 secondes d'avance sur leurs poursuivants, dans un groupe compact composé de la Williams FW08 de 1982 du pilote Mike Cantillon, l'Arrows A de 1983 de Valerio Leone puis la McLaren M29 de 1979 du Néo-Zélandais Warren Briggs. Puis, à l'avant de la course, la Fittipaldi parvient à se défaire de son adversaire dans le premier secteur du circuit, là où la traction et passer la puissance au sol est le plus important.
Le trio de tête est désormais composé de la Fittipaldi de Eagling, la Tyrrell de Wrigley et la Williams de Cantillon. Plus loin dans le peloton, on voit de belles passe d'armes malgré l'appréhension de ne pas casser le matériel. Ainsi, André Lotterer sur la magnifique Hesketh 308B de 1974 se défait de la Ligier JS21 de 1983 de Soheil Ayari et de la Tyrrell 011 de Ken Tyrrell qui perd à nouveau le train avant dans les virages du Pont.
A 8 minutes du damier la Fittipaldi de tête compte près de 2 secondes sur son adversaire direct, mais ce matelas est assez faible compte tenu des conditions de piste, aucune erreur n'est permise. Effectivement, la Tyrrell réagit et revient à 1"5 du leader de la course. La pluie ne s'est pas calmée, la McLaren MP4/1B de Mark Higson a toutes les peines du monde à prendre correctement les virages. En tête de la course, à moins de 5 minutes du damier, le leader est parvenu à reprendre un peu d'air, 3"7 le séparent de son outsider. Une autre passe d'armes dans les virages après la courbe de Signes a lieu entre la Lotus 91 de 1982 de Steve Brooks et la McLaren M29 de Warren Briggs.
Le dernier tour (le 9ème de la course) est entamé par Dan Eagling qui voit sous la damier son avance fondre à 1"8 mais largement suffisant évidemment pour sceller sa victoire devant Matthew Wrigley et sa Tyrrell 011, la Williams FW08 de Mike Cantillon les accompagnent sur le podium. A noter le meilleur tour en course qui revient à Soheil Ayari sur sa Ligier JS221 en 2'35"418. Ce dernier termine à une belle 5ème place, il est devance par André Lotterer et sa Hesketh 308B.
- 72 WRIGLEY Matthew (GBR), MSUK-227604 Tyrrell 011, 3000cc, 1982, action
- 24 LOTTERER Andre (DEU), DMSB-14178 Hesketh 308B, 3000cc, 1974, action
- 26 AYARI Soheil (FRA), 1609-4465 Ligier JS21, 3000cc, 1983, action