Le nonuple Champion du Monde des rallyes et récent vainqueur du Rallye de Catalogne, Sébastien Loeb effectuera, sous les couleurs de Red Bull, un sensationnel retour sur le prochain Dakar.

Agé de 44 ans et fraichement vainqueur de son 79e rallye en WRC le week-end dernier en Espagne, le champion français pilotera une Peugeot 3008 DKR avec Daniel Elena comme copilote. Il s’agit d’une voiture similaire à celle avec laquelle il a signé une superbe deuxième place en 2017, à seulement cinq minutes du vainqueur Stéphane Peterhansel, son coéquipier et recordman des victoires sur l’épreuve en auto et moto.

Sébastien Loeb de retour au Dakar

L’ambassadeur du Groupe PSA –dont la Peugeot sera engagée à titre privé par l’équipe française PH Sport- tentera de devenir le premier pilote  indépendant à remporter le Dakar depuis Jean-Louis Schlesser en 2000. Ce 41e Dakar se disputera au Pérou du 6 au 17 janvier et couvrira une distance de 5000 kilomètres répartis en 10 étapes. Comme d’habitude, rallier l’arrivée constituera un exploit !

« Tout au long de ma carrière, j’ai toujours été considéré comme un favori, explique Sébastien Loeb. Et même si je suis toujours motivé par la victoire, prendre du plaisir est important aussi. Prendre le départ de ce Dakar 2019 avec Daniel, en tant que concurrents privés, est un défi fantastique. Je suis prêt à tenter l’aventure, un peu comme lors de mes trois apparitions en Championnat du monde des Rallyes cette année pour lesquelles le succès était loin d’être garanti. Si ce n’est que, cette fois-ci, je courrai pour une équipe privée. »

Le champion français compte déjà trois participations au Dakar, chaque fois sur une voiture officielle. Classé neuvième lors de sa première tentative en 2016 au volant d’une Peugeot 2008 DKR, Sébastien Loeb a ensuite terminé deuxième en 2017 sur une 3008 DKR avant d’être contraint à l’abandon en 2018 –suite aux blessures subies par Daniel Elena- alors que l’équipage était en tête de la course, aux commandes de sa 3008 DKR Maxi. Son expérience en rallyes raids comprend aussi des participations au Silk Way Rally et au Rallye du Maroc, au volant de Peugeot DKR officielles.

Contrairement à ses adversaires directs, Sébastien Loeb n’aura pas l’occasion d’essayer sa monture en compétition avant ce 41e Dakar. A défaut, il testera sa voiture de course le mois prochain avant de prendre le départ de l’épreuve à Lima. Il affrontera en janvier prochain une impressionnante brochette d’adversaires comprenant ses anciens équipiers Stéphane Peterhansel et Carlos Sainz –vainqueurs à eux deux de six des dix dernières éditions du Dakar- ainsi que Cyril Despres, tous trois au volant du dernier buggy concocté par MINI. Les deux anciens vainqueurs Nasser Al-Attiyah et Giniel de Villiers évolueront, eux aussi, à coup sûr, aux avant-postes sur leur Toyota.

« Je pense que ces pilotes seront des concurrents redoutables, concède Sébastien. Finalement, compte-tenu des évolutions de la réglementation, je n’ai pas pu recourir à la 3008 DKR Maxi de cette année. Nous allons donc aligner une voiture de 2017 qui ne fait que 2,20m de large avec quelques évolutions moteur de 2018. Evidemment, il y aura de nouvelles voitures en face de nous. Nous ne savons donc pas du tout quel sera notre niveau de compétitivité mais plusieurs équipages ont leur chance de gagner et j’espère que nous en ferons partie. »

Le parcours du prochain Dakar prendra place dans un seul et unique pays. Une grande première ! Près de 70 % de la distance seront disputés dans les dunes de sable, un type de terrain sur lequel la 3008 DKR s’est déjà illustrée, en remportant les trois dernières éditions du Dakar. Sébastien Loeb compte bien tirer avantage de ce potentiel et de son énorme expérience, bâtie sur les succès qu’il a conquis en rallye, en endurance et voitures de tourisme.

« J’aime les dunes. La clé du succès sur ce type de terrain consiste à ne pas s’ensabler. C’est ce sur quoi je vais me concentrer lors des essais. Il va aussi y avoir du travail pour Daniel car la navigation est très piégeuse dans ce contexte. J’ai pris la décision de refaire le Dakar à la dernière minute mais j’ai toujours soif de victoire. Nous allons probablement manquer de préparation par rapport à nos adversaires mais je n’ai pas oublié tout ce que j’ai appris ces trois dernières années ! Je suis impatient de revivre cette aventure ! »