La structure sud-africaine du Toyota Gazoo Racing qui participe au Dakar, explique pourquoi elle n'abandonnera pas le pick-up Hilux au profit d'un buggy.

Construit et assemblé en Afrique du Sud par le Toyota Gazoo Racing South Africa, les pick-up Toyota Hilux ont disputé le Dakar 2020 mais n'ont pas pu réitérer l'exploit de 2019 avec la victoire au général de Nasser Al-Attiyah. Il y a avait 4 pick-ups Hilux engagés, dont un pour Fernando Alonso qui était aux spécifications de 2019.

Toyota garde le Hilux au Dakar

Ce n'est pas la première fois que Toyota est battu au Dakar, il y a quelques éditions de ça, Carlos Sainz et Stéphane Peterhansel étaient alignés chez Peugeot, sur une 2008 DKR, qui était enregistré comme un buggy. La MINI qui s'est imposée cette année avec Carlos Sainz est également un buggy. L'avantage de ces derniers est d'être des propulsions, contre des transmissions intégrales pour les pick-ups Hilux.

Les buggys ont l'avantage du poids et cela se traduit par des vitesses de pointe supérieures aux 4x4 (sur terrain plat), ils sont environ 30 km/h plus rapides. Il serait logique que Toyota soit tenté d'y aligner des buggys, mais pourtant, la firme japonaise n'abandonnera pas son pick-up pour les futures éditions du Dakar.

En effet, en Afrique du Sud, le Toyota Hilux est le véhicule le plus vendu avec près de 40 000 modèles écoulés chaque année. Il est réputé pour sa robustesse, sa fiabilité et ses capacités de franchissement, Toyota tient à protéger sa meilleure vente et ne pense même pas à participer au Dakar sans le Hilux.

Quid du moteur diesel ?

Les MINI étaient propulsées par des moteurs V6 diesel de 3,0l contre des V8 essence 5,0l d'origine Lexus pour le pick-up Toyota. Les buggys MINI sont à nouveau avantagés car ils transportent moins de carburant et sont de facto allégés en poids.
Pourquoi Toyota ne change-t-il pas sa motorisation ? Dans la gamme actuelle, ils ne disposent pas de gros V6 diesel capables de rivaliser avec les blocs BMW. Le Land Cruiser dispose bien d'un V6 diesel 4,2l mais ne être modifié pour la compétition comme le bloc allemand. C'est une question à laquelle réfléchit Toyota mais dans le futur immédiat, la firme ne semble pas vouloir abandonner ni le Hilux, ni son gros V8.

Le pilote qatari Nasser Al-Attiyah est passé proche de la victoire avec un retard de 7 minutes au général, sans incident technique majeur. Ce qui lui coûte la victoire ce sont des erreurs de navigation, donc, rien ne décidera Toyota à remplacer son Hilux pour le prochain Dakar.